Des classes sans enseignant à la rentrée?
Jonathan Cyrenne
À trois semaines de la rentrée des classes au primaire et au secondaire, les centres de services scolaires de la Mauricie et du Centre-du-Québec sont en mode recrutement, question de pallier la pénurie d'enseignants.
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«On essaie toujours de trouver des solutions. On sait qu'on doit attirer les gens et les retenir. Ça prend des conditions de travail adéquates», a mentionné vendredi le président du Syndicat de l'enseignement des Vieilles-Forges, Stéphan Béland.
Sur la rive sud de Trois-Rivières, au Centre de services scolaire (CSS) de la Riveraine, les classes étaient attribuées ce vendredi. Encore quelques-unes doivent trouver un enseignant d'ici la rentrée scolaire. Quant au CSS du Chemin-du-Roy, les attributions de postes se feront la semaine prochaine.
Les gestionnaires s'attendent à un scénario similaire à celui de l'an dernier alors que tous les postes avaient été pourvus avant le début des cours. C'est toutefois le manque de suppléants qui inquiète le syndicat.
«Le nombre d'enseignants qui sont sur nos listes de priorité d'emploi diminue. Ça fait en sorte qu'advenant des absences, il y a de moins en moins de gens. Ça peut devenir inquiétant. Il faut avoir du monde devant les classes», a rappelé M. Béland.
Ce qui sauvera la mise dans la région, ce sont les étudiants aux programmes d'enseignement de l'Université du Québec à Trois-Rivières. Certains pourront effectuer de la suppléance.
«On a gagné une forme de libération de tâches pour pouvoir s'entraider, pour pouvoir être un facilitateur pour des gens qui arriveraient nouvellement devant nos classes d'élèves, qui n'ont pas terminé leur formation ou qui sont sur le point de la terminer», a-t-il ajouté.
Quant au transport par autobus, des transporteurs refusent de signer les contrats parce qu'ils estiment que la bonification accordée ne suffit pas à combler l'augmentation des coûts. Cette situation n'aura toutefois pas d'impact sur le territoire.
«Il y a 60% des transporteurs de la province dont le contrat venait à terme en juin. Ils ne l'ont pas renouvelé encore, car les clauses ne sont pas satisfaisantes. Nous, il nous reste trois ans à nos ententes. On avait des clauses de carburant qui ont été rajustées. Avec ça, nous, on sera sur la route le premier septembre pour la rentrée», a confirmé Normand Hélie, vice-président de Transport scolaire Hélie.
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