Des bombes, des prises, de la poutine et un record : 15 victoires de suite pour les Capitales!


Stéphane Cadorette
Il y a de ces soirées qui s’annoncent ennuyeuses, froides et grises, mais qui sont finalement parfaites. Comme celle de mardi, quand les Capitales ont fait fi d’une température digne d’octobre pour signer devant leurs partisans une 15e victoire de suite, ce qui leur procure un record d’équipe.
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La marque de 14 victoires établie en juillet 2023 est morte. Vive celle établie en juin 2025! C’est grâce à un gain de 4-2 aux dépens des Titans d’Ottawa que les Capitales ont savouré le record, à leur 26eannée d’existence.
Ça n’a pas été évident, surtout avec la pluie battante qui a mouillé les 2034 partisans au Stade Canac pendant les premières manches, mais tout est revenu au beau fixe.
Vrai que les Titans ne sont Titans que de nom en ce triste début de saison pour eux, mais ils ont quand même donné un brin de fil à retordre aux invincibles chouchous de Québec.
Les Capitales ne sont plus qu’à cinq victoires du record de la Ligue Frontière, établi en 2010 par les Miners de Southern Illinois.
« Tu viens de m’annoncer que le record de ligue est de 20 victoires, donc maintenant je commence à y penser », a lancé le gérant Patrick Scalabrini quand le Journal lui a demandé s’il visait le prochain record.
« On joue bien et tout peut arriver. Cinq, c’est encore loin, mais pourquoi pas? On est en feu », a-t-il continué.
Record de ligue ou pas, Scalabrini, qui a pourtant vu neiger, se dit franchement impressionné par le record d’équipe.
« On est gâtés parce qu’à chaque année on connaît une séquence de la mort. Là, ça arrive tôt en batinse et ça nous fait oublier à quel point ça n’a aucun sens de telles séquences dans le baseball professionnel.
« Quinze victoires de suite, ça veut dire que les cinq partants ont chacun trois victoires. C’est une constance incroyable. »
Des prises et de la poutine
Parlant de constance incroyable, le lanceur partant des Capitales, Cleiverth Perez, a limité les rivaux à deux points sur quatre coups sûrs en cinq manches et deux tiers pour porter sa fiche parfaite à 5-0.
Les spectateurs ont même eu droit à leur poutine gratuite puisqu’il s’est offert neuf retraits au bâton. Ils réclamaient à grands cris « on veut un K » avant le huitième frappeur éventé et visiblement, Perez a travaillé son français puisqu’il les a clairement entendus. Un moment parfait de symbiose!
Et il n’a pas été le seul à s’inviter au party puisqu’en relève, Kevin Rodriguez, Cole Roland et Harold Cortijo ont ajouté six retraits sur trois prises, portant le total à 15.
Crowl tonne

Au bâton, les Capitales ont été souvent plus matraqueurs cette saison, mais il y en a un qui n’était pas là pour rigoler.
Sur deux présences au bâton successives en première et en troisième manche, Kyle Crowl a cogné deux coups de circuit, produisant trois points. En voilà un autre moment parfait dans cette soirée!
« Il y a tellement un historique gagnant ici et c’est spécial que cette équipe remporte 15 victoires en ligne. C’est assez incroyable de faire l’histoire », s’est réjoui Crowl, qui compte étonnamment huit bombes au compteur cette saison.
« Je suis resté en santé et j’ai pu m’entraîner beaucoup. Mon hiver à Québec m’a aidé. Ça a fait de moi un meilleur joueur de baseball. Je n’essaie pas nécessairement de frapper des circuits, mais c’est assez cool », a-t-il indiqué.
Le quatrième point est venu d’un double de Christian Inoa, qui a poussé Jarrod Belbin au marbre en sixième manche.
Le pauvre artilleur partant des Titans, Shane Telfer, un longiligne bonhomme à la tignasse élancée, a ensuite été chassé du match au son classique du célèbre «Va t’faire couper les cheveux le pouilleux ! » d’Elvis Gratton. Cette fois, le moment parfait a été offert, gracieuseté du DJ maison, Daniel Sylvain.
Lebreux s’en sort bien
Les nouvelles n’ont pas été bonnes qu’au niveau du pointage final pour les Capitales. Le voltigeur Marc-Antoine Lebreux, tenu à l’écart du match de dimanche et de celui de mardi en raison d’une blessure à un genou subie samedi en Caroline du Nord, se porte bien, après tout.
« Il voulait jouer, mais on préfère lui donner une journée ou deux de plus. On a le luxe d’être patient, mais c’est un vrai fatigant et il va être dur à laisser de côté », a commenté Scalabrini.
Et autre bonne nouvelle, le Portoricain Kenen Irizarry sera activé mercredi. Reste à savoir quel mouvement de personnel le gérant devra effectuer pour lui faire une place.