Valentin comblé de retrouver ses Capitales


Stéphane Cadorette
Les Capitales renouent non seulement avec leurs partisans dans leur quête d’une 15e victoire de suite, mardi soir, mais ils retrouvent aussi un élément clé de leur formation en Jesmuel Valentin, que Patrick Scalabrini qualifie non seulement de rouage important, mais aussi de grand ambassadeur.
Le gérant n’a d’ailleurs pas «niaisé avec la puck», comme il l’a dit lui-même avant la rencontre face aux Titans d’Ottawa au Stade Canac, en confirmant qu’il l’insérait immédiatement au premier rang des frappeurs dans sa formation, au deuxième but.
«Dans son cas, ce n’est quasiment pas les statistiques qui comptent. Jesmuel, je me demande s’il n’est pas le plus gros ambassadeur des Caps dans l’histoire! Il n’a que du positif à dire de l’équipe à tout le monde.
«Il ne se gêne pas pour dire aux joueurs que même s’il a été dans les ligues majeures, c’est le meilleur endroit où jouer. Sur le terrain, tout ce qu’il fait permet de garder les gars allumés», a louangé le gérant au terme de l’exercice au bâton.
Le bonheur de revenir
De son côté, Valentin, ancien choix de premier tour des Dodgers en 2012, a joué 46 matchs dans les ligues majeures avec les Phillies six ans plus tard et ne voit jamais un retour à Québec comme une déception.
«La possibilité de revenir a toujours été sur la table. J’essayais juste de voir si je pouvais obtenir une opportunité au Mexique. Malheureusement, ce n’est pas arrivé, mais je ne me sens pas mal du tout. Je suis très heureux d’être ici et je ne pense à rien d’autre.
«C’est tellement spécial ce qui se passe à Québec cette saison. La fiche de l’équipe est de 23-4 (avant le premier duel face aux Titans) et on vise un quatrième championnat. C’est une saison très importante», s’est émerveillé le Portoricain de 31 ans.
Un bon test
Valentin, qui a vécu une première expérience à Québec à la fin de la saison 2022 et qui est revenu la saison dernière, assure qu’il file le parfait bonheur sur le plan de la santé.
La saison dernière, en août, une déchirure du ligament croisé antérieur lui avait fait rater la fin de la campagne et les séries éliminatoires.
«Il s’agira de mes premiers matchs dans une vraie ligue après l’opération. On peut dire que c’est le premier test et je suis excité d’être de retour», a-t-il dit.
Valentin a disputé une dizaine de matchs dans les ligues mineures au Mexique et s’estime rétabli à 100%, lui qui n’a pas ressenti de douleur dans les dernières semaines.
Scalabrini, en ce sens, lui fait pleinement confiance.
«J’ai eu la même blessure au même âge et dans mon cas, ce n’est jamais vraiment revenu à 100%, mais il est sûrement mieux entraîné que moi. On a le luxe aussi de lui donner deux jours de matchs, une journée de repos et ainsi de suite», a-t-il spécifié.
Une équipe dominante
Valentin a suivi l’équipe de près, même s’il se trouvait à l’autre bout du continent. Il croit que le début de saison du tonnerre démontre que l’équipe peut continuer de dominer.
«Ça m’ennuie seulement que Pat doive sortir quelqu’un de l’alignement pour me faire une place. Comment tu peux faire ça quand l’équipe roule autant?» a-t-il réfléchi.
«C’est bon de rejoindre une équipe comme celle-là, mais je n’étais pas là et l’équipe allait déjà très bien. C’est une bonne organisation, de la base au sommet. Cette équipe est construite comme une famille avec des gars qui sont ici depuis quelques années, tandis que des jeunes commencent à cliquer», a-t-il constaté.