«Convoi de la liberté» : des arrestations en vue pour le ravitaillement à Ottawa

Agence QMI
Les gens qui viennent ravitailler en nourriture ou en essence les manifestants du «convoi de la liberté» au centre-ville d'Ottawa risquent désormais de se faire arrêter, a annoncé la police dimanche après-midi.
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«Quiconque tente d'amener du matériel (gaz, etc.) pour aider les manifestants pourrait se faire arrêter», a indiqué le corps policier sur Twitter.
Plus tôt en matinée, la police avait affirmé qu'elle avait décerné, au cours de la fin de semaine, plus de 450 amendes aux manifestants qui chamboulent le centre-ville depuis une dizaine de jours.
450+ tickets issued since Saturday morning:
— Ottawa Police (@OttawaPolice) February 6, 2022
The Ottawa Police Service and its partners worked through the night to reduce the impacts of demonstrators in the downtown core, respond to calls for service, and improve neighbourhood safety.https://t.co/y8qirkrW1l#ottnews
En date de 11 heures, la police assurait avoir distribué plus de 450 amendes depuis samedi matin pour une multitude d’offenses, allant du bruit excessif à la conduite dangereuse.
Conduite sans assurance ou sans permis, plaque d’immatriculation camouflée, tuyau d’échappement qui ne respecte pas les normes, feu rouge grillé, non-port de la ceinture de sécurité ; les policiers d’Ottawa ont multiplié leurs interventions auprès des manifestants pour toutes sortes de raison.
Il s’agit d’un changement de paradigme dans le contrôle de la manifestation, qui est entrée dans sa dixième journée dimanche.
Depuis le début, la police d’Ottawa privilégie une approche fondée sur la médiation avec les organisateurs du «convoi de la liberté» en tentant de convaincre les gens de rentrer chez eux, même si le chef de la police, Peter Sloly, qualifie régulièrement «d’intolérable» l’occupation du centre-ville de la capitale.
Par ailleurs, tout près d’une centaine d’enquêtes pour des actes criminels commis lors de la manifestation ont été ouvertes à ce jour, tandis que la ligne téléphonique dédiée aux actes haineux lancée par la police a reçu plus de 200 dénonciations, selon le plus récent décompte.