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L'article provient de Le Journal de Montréal
Justice et faits divers

Funérailles de la fillette ukrainienne: des adieux déchirants à Mariia

Tuée par un chauffard il y a une semaine, elle sera enterrée à Montréal

Le cercueil blanc où repose Mariia Legenkovska mardi à la cathédrale orthodoxe ukrainienne Sainte-Sophie, à Montréal.
Le cercueil blanc où repose Mariia Legenkovska mardi à la cathédrale orthodoxe ukrainienne Sainte-Sophie, à Montréal. Photo Agence QMI, Mario Beauregard
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Photo portrait de Marianne Langlois

Marianne Langlois

2022-12-21T03:47:30Z
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«C’était une enfant tellement heureuse, sur la dernière photo qu’elle a prise d’elle-même, on pouvait y lire, je suis à Montréal maintenant et j’aime cette ville», a lancé la gorge nouée Galyna Legenkovska, la maman de la fillette ukrainienne de 7 ans.

• À lire aussi: Fillette tuée à Montréal: du champ de bataille en Ukraine aux funérailles de son enfant

C’est ce que Galyna Legenkovska, mère de la petite Mariia Legenkovska, a raconté lors d’un bref point de presse qu’elle a tenu avant la première soirée de funérailles pour sa fille.

Elle a également tenu à remercier la population pour leur soutien à travers cette épreuve.

Rappelons que la fillette a été fauchée aux intersections des rues de Rouen et Parthenais par un chauffard alors qu’elle se rendait à l’école il y a une semaine.

Le père de la petite, Andrii Legenkovska rapatrié d’Ukraine il y a trois jours, était très ému lors de la cérémonie. Il ne cessait de fixer le visage de Mariia dans son petit cercueil blanc.

«Il est inconsolable, il pleure sans cesse le décès de sa fille», a mentionné au Journal le religieux orthodoxe Volodymyr Kouchnir, lors d’un appel téléphonique mardi après-midi.

Le frère et la sœur de Mariia, entourés de leurs parents.
Le frère et la sœur de Mariia, entourés de leurs parents. Photo Agence QMI, Mario Beauregard

Un deuil à faire ici

Le jeune père ukrainien compte demeurer auprès de sa famille, ici à Montréal, avant de repartir vers l’Ukraine.

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«Il va rester ici deux ou trois mois, mais il prévoit ensuite retourner défendre sa ville natale et son pays», a mentionné sa femme Galyna Legenkovska.

La mère, le jeune frère et la sœur plus âgée de Mariia resteront à Montréal, ville qu’ils considèrent dorénavant comme chez eux.

Malgré le chagrin immense, la mère de la fillette dit qu’elle n’en veut pas au chauffard qui a frappé sa fille le 13 décembre dernier. 

«Je sais que c’était un accident et qu’il a une famille lui aussi. Je ne veux pas qu’il souffre à son tour», a-t-elle commenté.

Rappelons que l’automobiliste est maintenant accusé de délit de fuite causant la mort.

Mariia Legenkovska, 7 ans.
Mariia Legenkovska, 7 ans. Photo fournie par un proche de la famille

Une tristesse immense

Les chants ukrainiens ont retenti toute la soirée dans la bien connue cathédrale orthodoxe ukrainienne Saint-Sophie, angle Bellechasse et Saint-Michel, où une centaine de personnes se sont réunies. 

«C’est triste, cette famille a quitté un pays catastrophique pour chercher la paix. Nous sommes là pour eux», a commenté la membre du congrès ukrainien canadien et de la ligne des femmes ukrainiennes canadiennes, Orysia Krucko.

Plusieurs membres de la communauté ukrainienne, mais également des Montréalais ont souligné le départ de la petite Mariia.

Funérailles mercredi

C’est mercredi qu’auront lieu les funérailles officielles, toujours à la cathédrale Sainte-Sophie. Initialement prévu au centre Alfred Dallaire, le lieu a dû être changé à la dernière minute parce qu’on y attend encore plus de gens que ce qui était initialement planifié. 

Une campagne de sociofinancement a été lancée au lendemain de l’accident pour permettre d’appuyer la famille dans cette difficile épreuve, plus de 153 000 $ ont été amassés jusqu’à présent. 

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