Départ de Sophie Brochu: QS réclame une commission parlementaire d’urgence

Québec solidaire réclame une commission parlementaire d’urgence pour entendre Sophie Brochu avant la fin de son mandat à propos de sa vision du rôle que doit jouer Hydro-Québec. Le gouvernement rétorque qu’une commission est déjà en place, et que c’est à elle de décider qui elle invite.

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Le gouvernement Legault a fait adopter une motion en mars dernier afin de tenir une telle audience, a rappelé Gabriel Nadeau-Dubois dans un communiqué de presse émis vendredi matin. Le porte-parole de Québec solidaire soutient que son parti a demandé au gouvernement d’étudier le plan stratégique d’Hydro-Québec à trois reprises, en vain.

«Il y a anguille sous roche. Pourquoi refuser que Mme Brochu vienne exposer la vision contenue dans son Plan stratégique? Est-ce pour éviter de déplaire à Pierre Fitzgibbon? Tout ça manque de transparence», s’est insurgé l’élu solidaire.

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M. Nadeau-Dubois dit craindre que les visées personnelles de Pierre Fitzgibbon prennent le dessus sur les objectifs de transition énergétique du gouvernement. Il souhaite un «vrai débat transparent» sur le rôle d’Hydro-Québec, qui devrait être selon lui de «décarboner le Québec et garantir de l’électricité abordable aux Québécois», et non de «vendre à rabais l’électricité québécoise pour attirer des multinationales.»

Sophie Brochu a annoncé mardi qu’elle quittera le 11 avril prochain la présidence de la Société d’État. Par le passé, la grande patronne d’Hydro-Québec avait émis des réserves alors que François Legault s’apprêtait à confier à Pierre Fitzgibbon les portefeuilles de l’Économie et de l’Énergie.

Il fallait éviter, disait-elle, que le Québec devienne le «magasin à une piastre» de l’électricité, dans l’objectif d’attirer des entreprises étrangères.

Mercredi, le premier ministre François Legault réaffirmait sa volonté d’augmenter les capacités de production d’Hydro-Québec, afin d’attirer de nouveaux clients pour la société d’État et faire en sorte de générer de nouveaux revenus pour le gouvernement.

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Commission

Or, une commission parlementaire est déjà chargée d’étudier le plan stratégique d’Hydro-Québec 2022-2026, s’est défendu le gouvernement.

«La motion qu’on a fait adopter en mars dernier visait à déférer le Plan stratégique d’Hydro-Québec en commission parlementaire. C’est maintenant entre les mains de la commission. QS devrait savoir après tout ce temps comment le Parlement fonctionne : c’est aux députés membres de la commission parlementaire de décider du mandat qu’ils veulent se doter et des personnes qu’ils souhaitent inviter à venir témoigner», a indiqué le cabinet du premier ministre dans une déclaration écrite.

Comme le gouvernement est majoritaire, la décision ne lui revient-elle pas d’inviter Mme Brochu à venir donner son point de vue ?

«Ce sera la décision de la commission!» nous a-t-on répondu.