Denis Coderre dit être le seul candidat libéral «apte à gouverner» et assure avoir réglé ses problèmes avec le fisc

Convaincu d’avoir réglé ses problèmes avec le fisc, Denis Coderre plaide qu’il est le seul candidat à la chefferie du Parti libéral du Québec (PLQ) «apte à gouverner».

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«Les autres candidats, vous ne m’entendrez jamais parler contre eux, mais c’est bien de valeur, je suis le seul apte à gouverner», a affirmé l’ex-maire de Montréal lors du dépôt de sa candidature, à Québec, vendredi matin. 

«On a besoin de quelqu’un qui est capable de parler au monde. Je parle aujourd’hui comme candidat du Parti libéral, pas comme porte-parole des Normandin, mais si vous venez aujourd’hui au restaurant, vous allez voir que tout le monde me parle.»

Problèmes avec le fisc

M. Coderre a remis les premiers 20 000$ lui permettant de déposer sa candidature. Si le comité de révision accepte son dossier, il devra verser un autre 20 000$, amassé avec des dons.

Plus tôt, son avocat a publié un communiqué affirmant que le candidat en était venu à une entente avec l’Agence du revenu du Canada et avec Revenu Québec.

«Je peux vous annoncer que j’ai une entente globale», a-t-il dit, estimant qu’il respecte ainsi les exigences afin de se présenter à la course. 

Le comité «feu vert» du PLQ a maintenant sept jours pour examiner sa candidature et trancher si Denis Coderre répond aux critères. 

«Tout ce que je dois à Revenu Québec et Revenu Canada, c’est sécurisé», soutient-il. 

Rappelons que M. Coderre doit plus de 400 000$ au fisc. L’hypothèque légale est d’ailleurs toujours inscrite au dossier du candidat et n’a reçu aucune quittance des agences de revenus. Il assure que la vente de sa maison lui permettra de régler son conflit.

M. Coderre a également mis en demeure Revenu Québec et a annoncé son intention de le poursuivre. Il soutient avoir appris dans les médias qu’il était visé par une hypothèque légale. 

«Ce n’est pas normal que ce soit un journaliste qui m’informe que j’ai eu une hypothèque légale. Je trouve ça inacceptable. [...] Ce n’est pas de ma faute si j’ai eu un AVC et si j’ai eu un divorce», a exprimé M. Coderre.

Il désire savoir «s’il y a des représentants du Québec qui ont fait en sorte» de nuire à sa candidature. «Il n’y a pas de fumée sans feu», relate-t-il. M. Coderre a toutefois refusé d’expliquer ce qu’il demandait concrètement à Revenu Québec afin d’obtenir satisfaction. 

«Le plan Coderre»

Le politicien a profité de sa tribune pour afficher ses couleurs et dévoiler ce qu’il appelle «le plan Coderre». 

Par exemple, il veut nationaliser l’eau, soutenant que «l’or bleu», «c’est l’environnement» et une façon de nous protéger contre les menaces du président élu Donald Trump. 

Par contre, il souhaite le retour de l’exploitation des hydrocarbures et du projet GNL Québec au Saguenay.

L’ancien ministre fédéral promet la construction d’un troisième lien autoroutier à Québec, des coupes dans la fonction publique et l’abolition de la loi 96, qui protège la langue française. 

Denis Coderre vise la circonscription de Bellechasse, sur la Rive-Sud de Québec, pour se faire élire aux prochaines élections. Pour le moment, M. Coderre n’a pas d’appui dans le caucus libéral et aucun ténor ou ex-ministre ne lui a offert son soutien publiquement dans cette course.