Démission de Dubé: «Encore une fois, on va envoyer une femme ramasser les pots cassés»

Le départ de Christian Dubé est un autre dur coup pour François Legault, qui doit en catastrophe nommer quelqu’un d’autre au poste de ministre de la Santé, à quelques jours de Noël.

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C’est Sonia Bélanger qui héritera du poste, elle qui ajoutera cette importante fonction à celle de ministre responsable des Aînés qu’elle occupe depuis le 30 octobre.

Christian Dubé «est le 10e député de ce mandat-ci à partir», rappelle l’analyste politique et directrice en relations gouvernementales chez TACT, Stéfanie Tougas, en entrevue à l’émission Le Québec Matin, sur les ondes de LCN.

«Ça fait mal, puis ça fait mal parce que ce sont des figures importantes. Pierre Fitzgibbon et Lionel Carmant, ce sont des gens qui étaient des superministres, et des superministres qui amenaient une caution aussi. Pierre Fitzgibbon, il avait une caution économique. Christian Dubé, il avait une caution morale, oui, sur le plan économique, mais aussi en santé. Il nous a fait traverser la pandémie. Lionel Carmant, c’était le médecin de ce gouvernement-là, a démissionné avec fracas dans la foulée des négociations qui avaient achoppé», soutient-elle.

L’arrivée de Sonia Bélanger en remplacement de Christian Dubé est également un autre chapitre de la transformation du cabinet Legault, qui était très masculin il n’y a pas si longtemps, et qui compte maintenant de plus en plus de femmes dans des postes névralgiques.

«Encore une fois, on va envoyer une femme ramasser les pots cassés. Christine Fréchette est allée ramasser l’après-Fitzgibbon. Maintenant, Sonia Bélanger, a priori, irait ramasser l’après-Christian Dubé. [...] France-Élaine Duranceau, qui arrive au Trésor et qui sauve les négociations en santé», énumère Stéfanie Tougas.

Tous ces changements défont en quelque sorte ce que plusieurs avaient qualifié de «boys club» de François Legault, qui s’était majoritairement entouré d’hommes à la tête des principaux ministères.

«Ils n’étaient pas là parce qu’ils étaient des hommes, mais l’image était frappante. Eric Girard, Christian Dubé, Pierre Fitzgibbon et d’autres. [...] Il y a quand même quelque chose d’un peu frappant dans cette image-là», clame l’analyste politique.

Pour voir l’entrevue complète, visionnez la vidéo ci-haut.