Déménagement: le FRAPRU veut un gouvernement qui aide réellement les locataires dans le besoin

Flavie Gauthier
La réduction du financement des services d'aide à la recherche de logement par Québec et les municipalités inquiète le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) qui anticipe une periode de déménagement difficile, le 1er juillet prochain.
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En effet, si les sommes accordés au programme étaient de 7,8 millions de dollars en 2024, elles sont désormais fixées à 3,9 millions de dollars en 2025.
«Dans le contexte de coupure budgétaire, quand on a vu ces montants-là dans le budget, on était extrêmement inquiets. D'autant plus qu'on sait que le niveau d'aide offerte aux locataires qui ont besoin d'accompagnement et de mesures concrètes qui sont de plus en plus longues, vu la difficulté à se reloger, ça coûte cher», a déclare la porte-parole du FRAPRU, Véronique Laflamme, en entrevue à LCN samedi.
Du côté de la Société d'habitation du Québec, on ne parle pas de compressions budgétaires, puisque les sommes prévues dans le budget l'an dernier n'ont pas toutes été dépensées.
«On suit ça de très près puisque nous, ce qu'on demande, c'est un rehaussement de la qualité du niveau d'aide offerte aux locataires de toutes les régions du Québec. On sait qu'il y a des régions où les locataires sont moins nombreux à faire appel à l'aide, où ces services-là d'aide au relogement ont été mis sur pied plus récemment et où c'est moins connu. Alors, on s'attend à ce que le niveau d'aide augmente encore», a-t-elle dit.
Services essentiels
Véronique Laflamme affirme que les services d’aide à la recherche sont essentiels dans un contexte de crise du logement.
«Nous, on réfère les locataires aux services d'aide à la recherche de logement le plus près de chez eux. Ces services-là existent depuis 20 ans, mais ce qui est nouveau, c'est que depuis maintenant 3 ans, le gouvernement du Québec les finance à l'année», a déclaré la porte-parole du FRAPRU.
«Les locataires peuvent appeler pour avoir de l'aide dans leur recherche de logement. Et ce sont ces services-là qui vont s'occuper finalement de mettre en œuvre les mesures d'aide concrètes découlant de leur incapacité à retrouver un logement au 1er juillet ou au 1er août ou au 1er septembre, le cas échéant», a-t-elle poursuivi.
Voyez l'entrevue complète dans la vidéo ci-dessus