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Culture

Découvrez quelles vedettes ne veulent plus voir Messmer

Pour connaître toutes les dates des spectacles de Messmer: messmer.ca.

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Daniel Daignault

2025-11-01T10:00:00Z
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C’est au Théâtre Lionel-Groulx que nous avons eu la chance de vivre ce moment exclusif en coulisses. Ce soir-là, le maître de l’hypnose était sur scène pour présenter son spectacle 13 Hz, qui a encore une fois étonné, ravi et fait rire les spectateurs. Incursion dans un univers fascinant.

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S’introduire dans les coulisses d’un spectacle de Messmer, c’est plonger dans une ambiance familiale bon enfant, très sympathique. Le fascinateur et Bellair, sa compagne et assistante sur scène, nous accueillent avec leurs deux filles, Soleil et Magie. Les enfants sont du spectacle et participent à un numéro fort rigolo, mais en coulisses, elles font leurs travaux scolaires sous l’œil attentif de leur mère. Messmer, très détendu et entouré de sa petite famille, savoure visiblement ce succès qui lui permet de se produire aussi bien au Québec qu’en Europe. «Je fais mon dernier show de l’année au Québec le 6 décembre à Victoriaville, et le 7, je serai dans l’avion en direction de la Martinique, où l’on prendra des vacances. Nous présenterons un spectacle là-bas, puis un autre en Guadeloupe, ce qui nous permettra de prendre un peu de repos avant d’entamer une grande tournée en France, du 16 janvier au 22 avril.» Messmer avoue que les choses sont quelque peu différentes lorsqu’il se produit dans un endroit pour la toute première fois. «Les spectateurs m’ont sûrement déjà vu à la télévision, mais quand j’arrive sur scène, je dois expliquer un peu plus ce que je fais et comment les gens vont réagir en état d’hypnose. Ça fait partie du laïus d’introduction et, en même temps, c’est une programmation du subconscient quand j’explique ce qui va se passer. Les émissions de télé m’ont permis de démontrer qu’en état d’hypnose, on peut être expressif et extraverti, rire, pleurer, être en colère... J’ai eu l’occasion de leur faire découvrir ce que je faisais parce que souvent, ce que les gens connaissent de l’hypnose, c’est une personne qui dort, qui est comme un automate, un peu zombie», dit-il.

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Les sceptiques sont confondus

C’est pratiquement chose du passé, mais il se trouve encore des personnes qui croient, avant d’avoir vu Messmer en spectacle, que tout est arrangé. «Il y en a de moins en moins, mais au début de la soirée, je demande aux gens s’il y en a qui sont là pour la première fois, qui me découvrent, et je dirais que 75 % des spectateurs sont des nouveaux. Ça, ça me fait chaud au cœur, parce que je vois qu’il y a un renouvellement du public. C’est sûr que parmi les nouveaux, certains sont sceptiques et sont là parce que leur conjoint, leur conjointe ou des amis ont insisté en leur disant qu’ils allaient avoir du fun. À la fin du show, les sceptiques sont pas mal moins nombreux», dit-il en souriant. Messmer assure qu'il présente le même spectacle d'un soir à l'autre... à cette différence près qu’il y a beaucoup d’improvisation au cours de la soirée! «La mise en scène demeure la même, mais les volontaires qui montent sur scène et leurs réactions font que le show est toujours différent. Mais j’aime quand ça dérape», précise celui qui fait de cinq à six spectacles par semaine lorsqu’il est en tournée en Europe. «La tournée, c’est très ardu, on fait beaucoup de route, et mes enfants ne me suivent pas tout le temps là-bas. Ça fait qu’après un spectacle, avec l’adrénaline et parce que je veux demeurer à l’heure du Québec, je ne me couche pas avant trois ou quatre heures du matin. On garde le rythme québécois pour parler à nos familles, à nos amis.»

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Bellair, assistante et conjointe de Messmer, s'assure que son homme est parfait avant de monter sur scène.
Bellair, assistante et conjointe de Messmer, s'assure que son homme est parfait avant de monter sur scène. Daniel Daignault

Une affaire de famille

Bellair – prénommée en réalité Sophie – et ses filles, âgées de quatre et huit ans, ne font pas toutes les tournées avec Messmer, car l’horaire serait trop exigeant pour les enfants. Les deux fillettes sont scolarisées à la maison. «On est très organisés, l’agenda est assez serré. Quand on n’est pas en tournée, les filles ont des tuteurs qui viennent à la maison. Elles font notamment de l’anglais, de l’espagnol, du patin, du violon... Elles font une panoplie de trucs», précise Bellair. «Et ceux qui s’inquiètent pour l’aspect social quand les enfants font l’école à la maison, disons que ce n’est pas un problème, ajoute Messmer. D’abord, je ne changerai pas de métier parce qu’il faut que j’accommode l’école: on n’a pas le choix de faire ça comme ça. Mais nos filles sont très sociables, et imagine le bagage que ces enfants-là ont, d’avoir voyagé avec nous!» Messmer et Bellair forment un couple depuis 14 ans, mais cette dernière se dit encore étonnée de voir son amoureux réagir sur scène. «Ce n’est pas un show où les répliques sont toujours à la même place, à la même seconde. C’est un spectacle qui évolue et qui change chaque soir, selon le sujet que Messmer a devant lui. Parfois, il sort des choses qui me surprennent! Après le spectacle, je lui fais remarquer que je n’avais jamais vu ça en 14 ans, et il me dit qu’il y est allé avec son instinct, avec la personne qui était devant lui. Même si j’essaie de garder mon sérieux, il m’arrive encore d’éclater de rire sur scène. Vraiment, il m’épate encore, il est habile pour répondre du tac au tac aux personnes qui sont sur scène.»

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Maître de l’improvisation

«J’ai peut-être fait 4000 shows dans ma vie, ça fait 30 ans cette année que je performe en tant que Messmer. J’ai fait du bar, du cabaret, et des situations loufoques et bizarres, j’en ai connu! Quand il arrive une situation sur scène, je sais comment rebondir là-dessus, prendre la balle au bond, mais je t’avoue qu’il y a des soirs où je me surprends moi-même. Mon subconscient me guide, et ça change la couleur du spectacle quand quelque chose de spécial arrive», dit-il sous le regard intéressé de ses filles, qui assistent à l’entrevue. «J’ai toujours autant de plaisir à faire des spectacles. Quand j’arrive sur scène, le fun est là! Il y a des fans qui me suivent depuis des années, et si tu savais comme c’est gratifiant de regarder le public qui rit aux larmes. Je ne suis pas un humoriste, mais de voir les gens rire comme ça, sortir des mouchoirs pour s’éponger les yeux, c’est vraiment très agréable. En fait, c’est le meilleur show d’humour sans humoriste!» 

Messmer et Bellair savourent grandement ce succès, et lorsque je demande au fascinateur si des gens vont parfois le voir après les spectacles pour lui dire qu’ils aimeraient faire comme lui, il répond: «Bellair a été la première! Les gens me demandent souvent si je peux régler un problème qu’ils ont, des dépendances, les aider à arrêter de fumer – ça, ça revient très, très fréquemment! –, mais quand Bellair est venue me voir après un spectacle, elle m’a dit: "Ce que tu as fait dans mon cerveau, je veux apprendre à le faire moi-même, qu’est-ce que je peux faire?" J’ai trouvé ça intéressant, je lui ai dit de m’écrire, et c’est comme ça que ça commencé entre nous, après notre première rencontre survenue lors d’un spectacle présenté au Théâtre St-Denis.»

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Des projets en vue

Il demeure que Messmer est touché par toutes les demandes d’aide qu’il reçoit. «Chaque jour, je reçois des dizaines de courriels de personnes qui veulent que je les aide, mais je ne peux plus. J’ai tout le temps fait ce métier-là pour enseigner aux gens que le subconscient est puissant, on a un coffre à outils incroyable. Lors de mes premières entrevues, j’ai mentionné que je souhaitais mettre sur pied une école où les gens pourraient apprendre à faire ça. On a travaillé là-dessus pendant la pandémie, on a monté un séminaire, et j’ai décidé de prendre congé à l’automne 2026 pour réaliser ce projet. On va faire des séminaires et enseigner aux gens comment maîtriser leur subconscient, trouver leur coffre à outils pour améliorer leur santé, leur sommeil, se libérer d’une addiction... Ça fait longtemps que les gens m’en parlent, et c’est Bellair qui m’a poussé à aller plus loin là-dedans, qui m’a convaincu que ça allait marcher.» Au fil des ans, Messmer a eu l’occasion d’être entouré d’artistes, notamment lors d’émissions de télé. Certains ont été secoués par son talent de fascinateur. «Claude Legault ne veut plus me voir, c’est un peu la même chose avec Maripier Morin. Je m’amuse avec ça quand je suis sur un plateau de télé, il y en a qui sont nerveux», confie-t-il en riant.

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