Découvrez quel genre de père est Benoit Drouin-Germain
«Le dernier des monstres» dès le 5 juin sur illico+
Marjolaine Simard
Benoit Drouin-Germain célèbre cette année 20 ans de carrière et il le fait en grand! On le retrouve d’abord dans un rôle fort attendu dans Le dernier des monstres, un suspense policier, mais aussi sur scène dans la version théâtrale des Boys. Mais derrière l’acteur occupé se cache aussi un papa dévoué et complice, qui a une vie bien remplie avec la comédienne Élizabeth Duperré et leurs deux enfants. Entre tournages, théâtre et quotidien familial, il revient avec sincérité sur son parcours, les tournants marquants de sa vie et ce qui le fait avancer aujourd’hui.
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Le dernier des monstres... Plusieurs disent de cette série qu’il s’agit d’un Da Vinci Code québécois...
Oui, la comparaison revient souvent. C’est un suspense policier teinté de religieux. L’histoire débute avec une enquête menée par David Savard, incarné par Luc Picard, appelé sur des scènes de crime où les meurtriers laissent des symboles religieux. C’est là qu’intervient mon personnage, Thomas Germain-Leclerc — le nom, proche du mien, est un pur hasard. Thomas est théologien, expert en symboles religieux. Au départ, c’est un ami de hockey de David, qui hésite d’abord à l’impliquer, puisque Thomas est un civil qui ne connaît rien au monde policier.
Comment décrirais-tu Thomas?
C’est un homme lumineux, un peu naïf, solitaire et très dévoué, qui finit par plonger dans l’enquête. Malgré son manque d’expérience, il s’investit pleinement dans l’enquête. Sa connaissance pointue du religieux fait en sorte qu’il va jouer un rôle clé dans la résolution de l’enquête. Cette expérience va le transformer à jamais.
Ton personnage joue au hockey avec celui de Luc Picard et tu fais aussi partie de la version théâtrale des Boys. Es-tu à l’aise sur des patins?
Pas vraiment, je ne suis pas un grand joueur. Je joue au hockey pour le plaisir, surtout dans la rue, ou au hockey cosom. Par contre, je suis un vrai passionné de la LNH et je suis un fan fini des Boys! Quand le film est sorti en 1997, j’avais 15 ans. Jamais je n’aurais pensé qu’un jour je deviendrais moi-même un des Boys. Je reprends le rôle joué par Patrick Huard. Il est question qu’on se rencontre bientôt autour d’un café pour jaser du personnage.
Comment t’est venue l’envie de faire du théâtre?
Chez nous, il y avait beaucoup de musique. Mon père était prof de musique, et ma mère aussi est musicienne. Ma sœur est pianiste. Elle habite à Lyon, en France, où elle dirige une académie musicale. Moi, j’ai appris la flûte traversière, mais je préférais jouer dehors plutôt que m’exercer à mon instrument. Les premières pièces que j’ai vues, c’était des comédies musicales que mon père montait avec ses élèves. Ça m’a marqué. Mon père m’a récemment rappelé que j’avais joué dans une pièce au primaire, en cinquième année. C’était un spectacle de Noël présenté dans une chapelle, et je jouais un petit bum qui débarquait dans l’église. Je pense que j’avais attrapé la piqûre.
Tu comptes 20 ans de carrière, puisque tu es sorti de l’option théâtre de Lionel-Groulx en 2005...
C'est bizarre de se dire ça. Je ne sens pas que j'ai 20 ans de carrière à 43 ans.
Y a-t-il un rôle dans ta carrière qui t’a particulièrement marqué?
J’ai eu la chance de jouer de superbes rôles, mais Avant le crash a été un tournant pour moi. Le rôle de Vincent m’a apporté une reconnaissance supplémentaire. La série a vraiment marqué les esprits et a eu un impact culturel fort. J'ai gagné un prix Gémeaux pour ce rôle, alors ç’a été un moment marquant, mais j’ai eu tellement de moments marquants dans ma carrière.
Ta conjointe est la comédienne Élizabeth Duperré. Avez-vous fait l'école de théâtre ensemble?
Oui, on a tous les deux terminé en 2005. Elle suivait le programme de théâtre musical, et moi celui d’interprétation à Sainte-Thérèse. On se croisait souvent, mais on n’avait pas les mêmes cours.
Est-ce que tu as eu un coup de cœur dès que tu l’as rencontrée?
C’est sûr que j’ai été frappé dès la première rencontre, mais ça s’est vraiment développé avec le temps. Quand on a commencé à se fréquenter, on se connaissait déjà depuis 10 ans. Nos chemins se sont croisés plusieurs fois, mais à un moment donné, on s’est retrouvés dans un autre contexte.
Vous êtes aujourd’hui les parents de deux enfants...
Oui! Ma fille, Joséphine, qui a 10 ans, m’accompagne souvent sur les tapis rouges. Elle adore ça! Mon fils, Paul-Émile, va avoir 5 ans. Ils grandissent vite et sont formidables. On se trouve vraiment chanceux d’avoir des enfants aussi géniaux.
Comment te qualifierais-tu en tant que papa?
Je pense que je fais bien rire mes enfants. J’ai fait de la télé jeunesse, et maintenant, ma fille regarde ces émissions. Quand la série Les Bienvenu... ou presque! est sortie, elle avait huit ans. On l’a regardée ensemble. C’était un vrai plaisir de voir qu’elle me trouvait drôle. Joséphine est née pendant que je terminais la série jeunesse L'Appart du 5e, et elle a adoré que je lui fasse écouter tout ça. C’est super qu’elle s’intéresse à mon travail. C’est une chance qu’elle puisse découvrir une autre facette de moi à travers mes projets.
Élizabeth et toi jouez beaucoup au théâtre. Quel rapport vos enfants entretiennent-ils avec cet art?
On les emmène souvent au théâtre, ils viennent en coulisses. Cet été, ils seront sûrement avec nous, car je joue à Terrebonne dans Les Boys et Élizabeth à Joliette dans Lama, une comédie musicale sur Serge Lama. Parfois, on les fait garder, mais ils aiment beaucoup venir voir les spectacles et vivre l’esprit des coulisses. C’est un univers qu’ils connaissent bien.
Comment arrivez-vous à concilier le travail et la vie de famille en menant un métier aussi atypique?
On essaie d’être les meilleurs parents possibles, même si notre métier n’est pas conventionnel. On leur fait découvrir plein de choses tout en étant à l’écoute de leurs besoins. Je me souviens que lorsque Joséphine avait huit mois, on avait accompagné Élizabeth qui était en tournée à travers le Québec. C’est notre réalité, et ils ont grandi là-dedans. On se débrouille très bien!
Avez-vous beaucoup d’aide de votre entourage?
Ma mère, Monique, vient souvent de Trois-Rivières pour nous aider. Ce week-end, la mère d’Élizabeth arrive aussi pour nous aider. Nos tantes sont là aussi. Et il y a deux personnes très importantes pour nous et nos enfants, Nicole et Nicole, qu’on appelle Coco et Nic-Nic. Nicole est la tante d’Élizabeth, et l’autre Nicole est sa grande amie. Depuis la naissance de nos enfants, elles sont devenues nos gardiennes attitrées. On les aime énormément!
Est-ce que tes enfants montrent un petit don artistique?
On verra. Joséphine a déjà montré un intérêt pour la comédie musicale, elle en a fait au camp de jour. Paul-Émile est encore trop jeune. On verra avec le temps, mais quoi qu'il arrive, on les soutiendra dans ce qu’ils choisiront.
Qu’est-ce qui s’en vient pour toi?
Je vais partir en tournée avec la pièce Le Prénom cet automne et j’ai d’autres projets dont je ne peux pas encore parler. Chose certaine, je suis occupé jusqu’en 2027.