L'acteur Pier Paquette se confie sur la nouvelle saison d'«Avant le crash»
«Flambant nue» sera présentée à partir du 14 août.
Alicia Bélanger-Bolduc
Le collectif Les Éternels Pigistes a vu le jour il y a 28 ans, et pourtant, Isabelle Vincent, Christian Bégin, Marie Charlebois et Pier Paquette ne se lassent toujours pas de partager la scène. Pier, reconnu pour ses prestations théâtrales marquantes, occupe aussi une place de choix dans le paysage télévisuel québécois, où il continue de nous surprendre, notamment avec son interprétation de Michel dans Avant le crash.
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Pier, parle-moi de la pièce Flambant nue.
Ce que j’aime, c’est qu’on commence avec de grosses questions existentielles qu’on se pose tous dans une vie. Puis, très vite, on se rend compte que ce n’est pas la soirée où on règlera tous les problèmes du monde... donc on passe rapidement à autre chose! (rires) On joue tous différents personnages pour ensuite tomber dans ce qu’on appelle le cœur des Éternels Pigistes, qui inclut les quatre niaiseux, dont moi! On se fait encore rire, 28 ans plus tard, et ces trois artistes me fascinent toujours autant. Nous voulions aussi, cette fois-ci, un metteur en scène plus jeune pour nous complémenter. On est très impressionnés par Cédrik Lapratte-Roy.
Comment est arrivé la genèse de cette pièce?
Notre compagnie ne nécessite pas que l’on crée absolument chaque année. Quand on se retrouve, c’est qu’on a le goût de développer un nouveau projet, mais il peut se passer cinq ans avant qu’on se relance dans une nouvelle aventure. Cette fois-ci, c’est Marie qui a rencontré par hasard Pierre-Michel Tremblay, notre auteur, dans le quartier où ils habitent tous les deux. Ils se sont mis à parler et nous voici aujourd’hui!


Le public pourra aussi te voir prochainement dans la série Le dernier des monstres. Que peux-tu nous dire sur ton personnage?
Premièrement, c’est une série réalisée d’une main de maître par Adam Kosh, que j’ai eu la chance de recroiser sur ce projet. Il sait vraiment créer un beau lien avec les comédiens. Jouer les méchants, c’est du bonbon pour moi! Je me fous d’être aimé du public, c’est toujours mon personnage qui prime. Je joue le frère Antoine, qui sera un pion dans l’histoire de cette secte. Il est vraiment maléfique! Il croit tellement en la mission que ça le rend aveugle et qu’il finit par perdre le contact avec la réalité.
En parlant de méchant, tu retrouveras également ton rôle de Michel, dans Avant le crash!
Je serais sur le plateau très bientôt pour tourner toutes mes scènes! J’irai d’ailleurs étudier mes textes après l’entrevue... (rires) Mais quelle saison! Tout part du scénario de Kim et Éric, qui se montrent encore une fois à la hauteur de ce qu’ils ont déjà établi comme standard. Ça reprend sur les chapeaux de roue, on fonce tête baissée! On est vraiment affreux, sales et méchants, mais quand même très attachants! Je ne veux rien dévoiler, mais quand j’ai lu le dernier épisode, il m’a habité pendant des jours...
Avez-vous conscience de l'empreinte que vous laissez dans le paysage télévisuel québécois, vous qui avez joué dans certaines des plus grandes séries d’ici?
Arrête-moi ça tout de suite! (rires) Je me sens encore très choyé chaque fois que je me fais appeler. Je suis toujours très heureux d’être simplement invité à passer des auditions. Et même à mon âge, ça me stresse systématiquement. Une fois que la porte est ouverte, c’est à moi d’aller chercher ce que je désire. Nous, les comédiens, on est vraiment d’éternels pigistes. On vit des hauts et des bas, et de ne pas se faire appeler pendant des mois peut miner notre confiance... Cela dit, il faut être bien préparé pour faire une bonne audition, et être prêt à proposer plusieurs angles. Recevoir un appel et savoir que ta vie va changer pour les prochains mois, ça n’a pas de prix.