Découvrez le lien unique qui unit Marie-Claude Barrette à son petit-fils
Daniel Daignault
Marie-Claude Barrette est une femme qui aime être au cœur de l’action, qui n’hésite pas à relever des défis et qui, surtout, a le privilège de faire ce qu’elle aime dans la vie. Nous avons discuté de ses différents projets, mais aussi de son rôle de grand-maman, qui la comble au plus haut point.
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L’occasion était bonne de prendre des nouvelles de l’animatrice, qui est en plein dans le tourbillon de ses nombreux projets: «Je suis tellement occupée! lance-t-elle d’entrée de jeu. On dirait qu’il y a beaucoup de choses qui se présentent à moi, et je fais des choix. Comme je suis enthousiaste, j’ai tendance à vouloir tout faire en même temps, mais ce n’est pas possible. J’ai maintenant mon entreprise, Umano productions (NDLR: sans oublier son balado, Ouvre ton jeu). Le MarieClub: espace mieux-être me demande beaucoup d’énergie et de temps, et c’est ce qui m’allume le plus. En plus de ça, j’ai également une famille! Si tu savais toutes les choses que j’aurais à faire, mais pour lesquelles je n’ai pas de temps... Je pense tout le temps à toutes sortes de choses, à des projets.»
Il y a de quoi se demander si c’est une certaine urgence de vivre qui propulse Marie-Claude: à 56 ans, l’animatrice n’hésite pas à prendre les bouchées doubles. «C’est très relatif, l’âge. Ça dépend des journées: il y a des moments où je trouve ça énorme, et d’autres où je me trouve jeune. Je pense à mon petit-fils, Henri, qui est extraordinaire, et je me demande: “Ouin, jusqu’à quel âge je vais le voir vivre?” Il ne faut pas que j’aille là, mais il m’arrive de sentir le poids de l’âge quand je pense à Henri. Quand il aura 20 ans, j’en aurais 76... Après avoir vendu leur condo, ma fille et son conjoint, Nicolas, se sont installés chez nous, avec le bébé, en attendant de pouvoir entrer dans leur maison. C’était extraordinaire! J’ai acheté un parc pour bébé, croyant qu’il était tout petit... mais quand Mario (Dumont, son conjoint) et mon gendre ont entrepris de le monter, ils m’ont demandé si j’avais bien pris les mesures avant de passer la commande, car le parc en question occupe en fait tout le salon! Mais c’est vraiment amusant, parce qu’on peut s’asseoir avec Henri dans le parc. Le matin, quand je suis seule avec lui, je suis gaga, et ça me fait du bien. Ça ramène l’émerveillement et le jeu dans ma vie. Quand je joue avec lui et qu’il s’endort sur moi, je ne peux pas m’en aller, même si je sais que la sieste va durer deux heures. J’en profite et ça me calme. C’est comme un second souffle dans ma vie, parce que je veux rester en forme. Il faut être sain de corps et d’esprit, il faut que je pense à moi. Henri m’apporte beaucoup cette réflexion; si je veux l’accompagner, je dois prendre soin de moi, parce qu’il va bientôt se déplacer vite! Je trouve que c’est une belle suite de vie, d’avoir un petit-fils.»
Un lien plus fort que tout
Quand l’animatrice parle de son petit-fils, ses yeux brillent! «Écoute, on a déjà une relation, Henri et moi. Il est très, très éveillé depuis le début. Récemment, ma fille devait faire ses valises pour un voyage, et comme j’avais une heure et demie devant moi, je me suis rendue chez elle. J’ai donné le déjeuner à Henri, je l’ai habillé... Quand il m’a vue, il a levé ses petits bras et le cœur a failli me sortir de la poitrine! Cette proximité physique m’aide et me réjouit. Je le garde de temps en temps, et je ne me peux plus quand je sais qu’Henri va arriver chez moi. Je ne sais pas encore quel genre de relation nous aurons, mais je sais que je serai là pour lui. Ce lien-là peut être intéressant, parce que j’en ai déjà été témoin: mes enfants se sont confiés à leurs grands-parents. Ils vivaient autre chose avec eux, et ils le vivent encore aujourd’hui. Il n’y a que ma mère qui est décédée. J’aime voir ça. Le rôle de grand-mère est différent de celui de mère, et je ne me suis jamais mêlée de ce que mes enfants vivaient avec leurs grands-parents. C’est la beauté d’être grand-parent! Ce n’est que du bonheur pour le moment, et je pense que ça va continuer comme ça. Je veux le voir grandir, ce p’tit bout-là!» s'exclame-t-elle.
Comme toute grand-mère, elle se surprend déjà à imaginer les moments qu’elle pourra vivre avec son petit-fils, comme visiter le Biodôme. «J’aime ça y aller, et avec un enfant, c’est encore plus pertinent! J’ai aussi hâte d’aller à La Ronde avec lui, de faire du kayak, d’aller voir des spectacles. On va commencer par des spectacles d’enfants, que j’ai aussi adoré voir à une autre époque. Le Salon du livre, aussi, dans la section pour enfants, est une activité tellement exceptionnelle! J’ai hâte de partir en voyage avec Henri et ses parents, de l’emmener à Walt Disney World. On a fait un petit voyage ensemble à l’automne, et mon Dieu que c’était amusant! Je commence déjà à le trimballer. Je pars en croisière à la fin du mois de mai avec Guylaine (Tremblay), Jeanick (Fournier) et Nathalie (Simard), et mes deux filles seront du voyage, ainsi qu’Henri.» Somme toute, la grand-mère est aussi active que l’animatrice et l’entrepreneure!
Nourrir la flamme
Mère de trois enfants – deux filles et un garçon (Angela, Charles et Juliette) –, Marie-Claude a toujours été active et n’a jamais été du genre à mettre de côté sa carrière ni ses activités. Il n’y a qu’à penser à l’école de musique qu’elle a dirigée durant un certain temps. Aujourd’hui, elle voit avec bonheur sa fille Angela et son conjoint s’adapter à leur premier enfant. «Ils sont tellement de bons parents, ils sont tellement beaux à voir! Je suis là pour soutenir ma fille, mais je ne suis pas là pour regarder par-dessus son épaule», souligne-t-elle.
L’enthousiasme de Marie-Claude Barrette dans ses entreprises la nourrit tout en la gardant connectée à l’essentiel. «Avec l’âge, j’ai appris que lorsque personne autour de nous ne croit en nous, on ne fait pas les choses comme il faudrait. On est toujours en train d’avancer sur la pointe des pieds et on s’éloigne de notre essence. Quand on respecte son essence et son sentiment d’urgence, que ceux qui nous entourent essaient de les calibrer sans les anéantir, c’est là qu’on va loin. Maintenant, je ne laisse plus entrer dans ma vie les gens qui essaieront d’éteindre ma flamme. Jamais.»
Marie-Claude se fait très souvent dire qu’elle est inspirante, et ce compliment lui plaît. «Dans la quarantaine, dans la cinquantaine, dans la soixantaine, on a envie de se recadrer, de penser à soi. Et ça ne veut pas dire qu’on ne pense pas aux autres. J’aime être vue comme quelqu’un qui sait mettre les autres en valeur.»Et à ceux qui n’osent pas s’atteler à de nouveaux défis, elle dit: «C’est un choix. À moins que ta santé t’arrête, il y a toutes sortes de choses qui entrent en ligne de compte. Moi je dis toujours aux gens: faites juste relever la tête. Regardez devant, pas par terre.»
Donner au suivant
Ce n’est évidemment pas parce qu’elle pense à elle qu’elle en oublie le reste du monde. «Je parle beaucoup d’implication sociale et, d’ailleurs, je m’implique depuis peu avec Tel-Aide à titre de présidente d’un jury qui remettra chaque année le Prix Bien-être à un bénévole de Montréal qui s’est impliqué dans un organisme. Ce prix a été remis pour la première fois à Janette Bertrand, qui a été bénévole durant 40 ans. Je m'implique là-dedans avec Julie Bélanger, qui est porte-parole de Tel-Aide. Aussi, je fais beaucoup plus de conférences qu’avant et, chaque fois, j’ai l’impression d’être en communion avec les gens. Je trouve ça exceptionnel. Je vis de grandes choses et, après, j’entends ce que les gens ont à dire. Et c’est ça qui nourrit tout le reste. L’enjeu de la vieillesse revient souvent, la garde partagée, les doutes qu’ils peuvent avoir par rapport à leur emploi; tout ça me guide dans les sujets que je choisis d’aborder. Ouvre ton jeu prend aussi beaucoup de place dans ma vie, parce qu’on le présente sur scène. On se promène un peu partout au Québec», explique-t-elle.
Lorsqu’elle a son cellulaire en main, ce n’est donc pas toujours pour consulter ses courriels, mais bien pour prendre des idées en note. «J’aurais envie d’écrire, entre autres. Je ne sais pas quand ça se fera, mais j’ai envie de parler aux femmes. J’ai toujours voulu parler à tout le monde, mais quand je donne des conférences, je vois la souffrance silencieuse des femmes. Elles portent des charges mentales incroyables! Elles finissent d’élever leurs enfants, puis elles prennent soin de leurs parents... Elles se demandent: “Ça va être quand, mon moment de liberté? Quand est-ce que je vais pouvoir prendre soin de moi?” C’est de ça que j’ai envie de parler. Il faut arrêter d’attendre. Il faut le faire un peu tout le temps.»
La conversation glisse un moment sur Janette Bertrand, pour qui Marie-Claude a énormément d’admiration. «Janette a toujours gardé le contact avec des gens qu’elle ne connaît pas, et je trouve que c’est vraiment important d’aller à la rencontre de l’autre. Tu n’as pas besoin d’être une personnalité publique; tu peux t’impliquer socialement, bénévolement, et tu vas toujours rencontrer des gens qui partagent tes intérêts et qui ont des histoires à raconter. Ça nous garde vivant d'être nouveau dans le regard de quelqu’un d’autre, de sentir qu’on n’est pas tenu pour acquis. C’est important de se mettre en danger et d’aller un peu vers l’inconnu pour garder cette flamme-là allumée.»
Le pouvoir est dans l’action
Comme Mme Bertrand, l’animatrice croit que l’action doit toujours primer sur la parole. «Ce que j’ai, ce ne sont pas nécessairement des projets, ce sont des idées. Je ne suis pas une rêveuse. Je veux faire les choses. On dirait que je ressens une urgence de vivre. Si on veut que ça avance, c’est maintenant que ça se passe! Par exemple, on a reçu des demandes pour amener Ouvre ton jeu en France, et je pense à ça en ce moment. On ne l’a pas encore fait, mais c’est parce que je manque de temps.»
Parmi tous les projets de Marie-Claude, on retrouve Marie contre Goliath, un documentaire qui a été diffusé sur les ondes de Radio-Canada à la fin mars. Elle s’y penche sur l’usurpation d’identité, un crime dont elle et plusieurs personnalités artistiques ont été les cibles. On peut aussi écouter un balado d’OHdio de quatre épisodes sur le sujet. «Ces deux projets m’ont pris beaucoup de temps. On a fait beaucoup de tournages parce qu’on ne voulait rien négliger. Je suis très satisfaite et surtout très contente du résultat. J’espère que ça trouvera écho dans la population et que les gens s’ouvriront sur ce qu’ils ont vécu.»
Bien sûr, on ne peut pas passer sous silence son travail à Bonsoir bonsoir!, où elle remplace Jean-Philippe Wauthier à l’animation. «Je trouvais que c’était un grand défi de remplacer quelqu’un en début de saison. J’en ai parlé avec ma famille, et je leur ai dit que j’allais accepter. J’étais dans l’esprit d’avoir du plaisir et d’apprendre.» Elle affirme que cette autre expérience de travail va sans aucun doute la faire grandir, comme tout ce à quoi elle a touché depuis le début de sa carrière dans les médias. «Dans le fond, dans la vie, on ne fait qu’avancer. Parfois, on avance moins vite, d’autres fois ça se fait plus vite, mais on n’a pas le choix: la vie et le temps filent! Je trouve ça extraordinaire d’avoir de nouveaux défis à relever, et que les gens me fassent confiance à ce point-là.»
On peut s'abonner au MarieClub: espace mieux-être via Marie-Claude.com et le balado Ouvre ton jeu est disponible sur toutes les plateforme de diffusion. dans son espace, le Marie-Club, au www.marie-claude.com.
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