Découvrez la routine d'écriture de vos auteurs et apprenez-en davantage sur leur processus créatif
Les chats sont souvent de la partie!


Marie-France Bornais
Vos auteurs préférés ont-ils des habitudes particulières lorsque vient le temps d’écrire une nouvelle histoire? Ont-ils des porte-bonheur? Besoin de café? De thé? D’un gin? Écoutent-ils de la musique ou préfèrent-ils le silence et le tap-a-tap des doigts sur le clavier? Leurs bureaux sont-ils en ordre... ou plutôt désordonnés? Écrivent-ils avec leur chat sur les genoux ou devant leur fenêtre? Lisez et vous apprendrez! Leurs réponses sont étonnantes. Vous allez les imaginer en train d’écrire... c’est certain!


Daphné Bédard
Le Tirage royal
Éditions Pratico
«Ma routine d’écriture change tous les jours. Je peux parfois écrire le matin, dans la journée ou bien jusqu’à très tard le soir. Cependant, une des choses qui ne change jamais, c’est mon chat couché sur mon clavier. Sa présence est apaisante et réellement d’une grande aide! J’aimerais également dire que je m’assois à mon bureau bien droite, soucieuse de ma posture, mais ce n’est vraiment pas le cas. C’est bien souvent dans de très mauvaises positions que me viennent les meilleures idées!»
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Simon Boulerice
Pleurer au fond des mascottes
Éditions Québec Amérique
«Je suis un auteur encrassé dans sa routine: j’ai eu beau me munir d’une chaise ergonomique et d’un ordi performant dans le bureau à l’étage, j’écris toujours à la table à manger sur mon petit laptop, assis en tailleur, habillé d’un coton ouaté vintage et d’un costume de bain (si seulement je blaguais!). La salle à manger est la pièce la plus lumineuse de mon appart et est cernée de livres. Je m’épivarde et m’entoure d’un précieux fatras de romans, d’essais, de cahiers de notes et de surligneurs que je dois repousser lorsque mon amoureux et moi mangeons au bout de la table. Je le remercie d’ailleurs pour son immense tolérance: vivre avec un auteur doit être très envahissant!»
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France Brunet
L’étrange destin d’Ada Perch
Éditions Libre Expression
«J’écoute de la musique, j’écris souvent en PM et j’oublie d’ouvrir les lumières de la maison parce qu’il fait noir partout quand j’arrête (excepté à mon bureau qui n’est pas si en désordre). Des fois, y’a des phrases qui me réveillent la nuit, des fois je me lève et les écris, des fois je me fais confiance. J’écris pas en été à cause du jardin et du lac. J'évite d’écrire sous influence, parce que je me trouve géniale, mais pas le lendemain.»
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Valérie Chevalier
Les certitudes vagabondes
Éditions Hurtubise
«Ma routine d’écriture change pour chaque roman. Pour Les certitudes vagabondes, j’ai loué un bureau dans un espace de coworking, et j’y allais environ quatre jours par semaine, de 10h à 18h! J’avais besoin d’un horaire établi et d’un cadre plus rigide. Le prochain roman sera écrit avec bien plus de liberté!»


Delaf
Gaston Lagaffe
Éditions Dupuis
«Je commence souvent mes journées avec un dialogue mental avec moi-même, histoire de faire le point sur mon travail en cours ou encore sur un aspect de ma vie. Ça m’aide à me recentrer sur l’essentiel et à avoir les idées plus claires lorsque je m’assois à ma table de travail. Ce dialogue, je le fais la plupart du temps dehors, en courant. Et si la météo fait des siennes, ça se passe autour de ma table de salon.»


India Desjardins
Gustav le chien tout croche
Éditions de la Bagnole
«Pour écrire, j’ai besoin de temps. Il faut que je puisse me retrouver dans le silence, seule avec mes pensées. Si dans mon horaire, j’ai trop de rendez-vous, de rencontres sociales, d’effervescence, j’ai de la difficulté à écrire. Par contre, comme c’est un métier solitaire, refuser des rencontres, des situations sociales, des propositions est un défi constant. Je navigue avec ces contradictions. C’est pourtant quand j’ai de l’espace pour rêvasser que je suis le plus productive. J’écris surtout le matin, en silence, mon chien couché à côté de moi. Le seul bruit que je tolère est celui du clavier de mon chum qui travaille dans une autre pièce de la maison! En période d’écriture, je fais beaucoup d’insomnie parce que les phrases se bousculent dans ma tête et je suis constamment réveillée par des idées, mais j’ai appris à vivre avec le manque de sommeil.»


Cyril Doisneau
Les Fusibles
Éditions Dupuis
«Levé tôt, car j'aime travailler le matin, c'est là où je suis le plus productif. Avec la radio si j'encre un dessin ou une planche, mais silence total si je dois storyboarder ou réaliser des esquisses préparatoires. Je dois alors avoir toute ma tête de disponible. Je décroche à un moment de la journée et je vais m'aérer dehors, à pied, à vélo, en ski de fond l'hiver ou sur l'eau l'été.»


Catherine Dorion
Les têtes brûlées
LUX Éditeur
«J'écris le plus souvent dans mon lit, sous la couette, avec de la musique instrumentale. Plus important que le lit, par contre, c'est le soleil: le matin, c'est dans le bureau qu'il est (mais dans mon bureau, il y a fauteuils et couvertes aussi!). Parfois, quand j'ai de la chance, je prends un temps off de la routine parentale, je me sauve à mon shack dans le bois, et là, c'est le bonheur. Lit, soleil, feu de bois, pins et bouleaux. LA LIBERTÉ. L'écriture coule à flots, aux heures qui me plaisent, en dehors de la routine, dans une délicieuse solitude.»


Patrice Godin
Après les tempêtes
Éditions Libre Expression
«Je me lève tôt lorsque je travaille à un nouveau livre, ce qui veut dire autour de 4h du matin. Je prépare mon café, je médite dix minutes, puis j’effectue quelques push-ups pour faire circuler le sang. Je m’installe à ma table de travail et il arrive que j’écoute une pièce musicale en relisant quelques lignes de la veille. Puis je me remets à l’ouvrage en silence.»
• À lire aussi: Patrice Godin explore les blessures d’abandon, le pardon et le retour vers la lumière dans Après les tempêtes


Steve Laflamme
Vingt-trois jours de haine
Éditions Libre Expression
«J’aime m’isoler dans la pénombre pour écrire, devant mon ordinateur. Je me sers à boire – un café, si j’écris en avant-midi ou en début d’après-midi; une bière, si j’écris en fin de journée ou en soirée. Mes heures de prédilection sont changeantes, mais j’ai découvert que le moment qui me réussit le mieux pour écrire, c’est l’heure de l’apéro. Depuis deux ou trois livres, je réussis à écouter de la musique en écrivant – instrumentale, surtout, pour ne pas être dérangé par les paroles.»
• À lire aussi: «Les agneaux de l’aube» de Steve Laflamme: une enquête teintée d’occultisme


Catherine Mavrikakis
Sur les hauteurs du mont Thoreau
Éditions Héliotrope
«Ma chère Marie-France,
Je n’ai pas de routine de travail, je suis quelqu’un du chaos, je travaille quand je peux, où je peux. Avec du café, du thé, de l’eau, du coke, en mangeant ou en jeûnant, en écoutant la télévision ou la radio, ou encore de la musique techno, mais aussi parfois dans le silence absolu. Le chat est là, le chien parfois aussi, mais les animaux ne font pas ce qu’on veut, non? Je travaille toujours sur mon portable que je trimballe avec moi et qui reçoit parfois un peu de coups, mais il continue d’être fidèle. Plus que le chien.... Quand j’écris, il y a toujours un livre qui m’accompagne, celui qui m’aide à écrire. Pour mon dernier livre, c’était La Montagne magique de Thomas Mann. Comme un talisman. Mais ce talisman change à chaque ouvrage.
Je ne touche jamais du bois, mais bien le livre qui m’ouvre la voie dans l’écriture.»
• À lire aussi: Nouveau roman de Catherine Mavrikakis: la mélancolie des chutes


Martin Michaud
Points de fuite
Éditions Libre Expression
«Ma routine d'écriture débute vers 9h30, après une heure consacrée à ma revue de presse, avec un double expresso noir et un pot Mason rempli d'eau toujours à ma portée. Sadie, ma chienne husky-labrador, me tient compagnie jusqu'en début de soirée, m’observant patiemment depuis son fauteuil. Pour être dans le flow, j'écoute toujours de la musique, du new country en ce moment.»
• À lire aussi: «Points de fuite»: voici un excellent Martin Michaud sur la fraude dans le milieu de l'art


Marylène Pion
Les héritiers de la Calder Wood
Les Éditeurs réunis
«Je suis beaucoup plus productive en début d’après-midi et après souper que le matin.
J’ai un bureau au sous-sol bien aménagé pour l’automne et l’hiver et dès que je peux, je m’installe dans le gazebo à l’extérieur qui devient mon bureau d’été. Je bois café, thé, matcha, froid ou chaud en fonction de la saison. Souvent, j’ai une petite chandelle ou de l’encens qui brûle tout près et j’écoute en majorité des trames sonores de films/séries télé, parfois du classique, mais presque toujours de la musique sans paroles. Chacun des romans a sa propre “trame sonore”.»
• À lire aussi: Les héritiers de la Calder Wood: la romancière Marylène Pion s’est intéressée à l’industrie forestière des années 1900


Louise Portal
Aimer, incarner, écrire
Éditions Druide
«Dès le début du jour, je m’assois dans un fauteuil, près de la fenêtre, pour écrire mon journal, déposé sur un coussin de lecture sur les genoux. Ma prière et ma méditation.
Avec le café-amour, préparé par mon époux, Jacques. Parfois accompagnée d’une douce musique.
Un moment privilégié où je peux laisser la voix de l’intérieur révéler à ma plume “la mouvance de mes jours”.»
• À lire aussi: De «danseuse à gogo» à comédienne d'exception: Louise Portal raconte son parcours fabuleux dans une belle biographie


Line Richard
La rumeur du ressac
VLB Éditeur
«Je préfère écrire le matin ou en fin de journée. Les idées me viennent souvent en marchant, en skiant ou en conduisant ma voiture. Je rédige fréquemment mes premiers jets à la main (eh oui!) et les tape au clavier les jours où je me sens moins inspirée. J'aime écrire près de la fenêtre quand tout est silencieux, avec ma chatte qui bâille dans un coin et une tisane à portée de main.»


Zachary Richard
Les Rafales du carême
Éditions Libre Expression
Quelle est votre routine d'écriture?
«Une heure par jour hormis que la muse m’excite. Ce qui peut devenir quatre ou cinq.»
Avez-vous un rituel particulier ou quelque chose qui vous porte bonheur pendant l'écriture?
«C'est la constance.»
Écrivez-vous avec un café, une bouteille d'eau, un verre de gin, votre chat sur les genoux, le jour, le soir, la nuit?
«En principe, le matin, mais là encore, je suis à la disposition et sous l’emprise de la muse. Sans gris-gris ni attirail.»
Votre bureau est-il en ordre ou en désordre?
«Ordre, parfois débordé.»
Écoutez-vous de la musique en écrivant?
«Non. La musique que j’entends me parvient des phrases que j’écris.»
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Anne Robillard
Les magiciens d’Enkidiev
Éditions Wellan
«Je n’ai pas de rituel particulier, mais mon ordinateur est entouré d’un tas de petits objets que j’aime, comme des statuettes de chiens, d’hippocampes, d’anges et de souvenirs d'Hawaï... Je commence à écrire vers 7h du matin et, à partir de 17h, j’abandonne le clavier pour aller écrire à la main sur une tablette en papier dans mon salon, pour ne pas manquer le coucher de soleil. Je ne m’arrête que vers 21h. Eh oui, je suis une machine, mais écrire, c’est aussi essentiel pour moi que manger et respirer. Et c’est thérapeutique aussi. Ça me permet de faire sortir toutes ces merveilleuses histoires de ma tête! 😊»
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Catherine St-Laurent
Autour du poêle à bois
Éditions Québec Amérique
«L’écriture se faufile dans toutes les craques de ma vie, autour de mon emploi à temps plein: un peu de recherche pendant une pause, un dialogue qui m’apparaît au beau milieu d’une urgence au bureau, un remue-méninges en plein mardi avec mes proches sur Messenger, une séance de rédaction sur le divan avec mes chats le soir, la bonne tournure qui surgit à minuit trois quand les lumières sont éteintes, au grand désespoir de mon conjoint qui venait juste de fermer l’œil...»
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