Décote du Québec: «C’est peut-être le coup fatal pour ce gouvernement», dit Philippe Léger
TVA Nouvelles
Le gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) n’a pas terminé d’entendre parler de la décote du Québec étant donné l’accent qu’il avait mis sur l’économie lorsqu’il a été élu en 2018, selon le chroniqueur Philippe Léger.
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Lors de son commentaire quotidien à l’émission «Le Québec matin», mercredi, M. Léger estime qu’il pourrait s’agir du coup de grâce pour le cabinet Legault, alors qu’il affiche déjà un important recul dans les sondages.
«J’ai l’impression que c’est peut-être le coup fatal pour ce gouvernement-là de plus en plus impopulaire, affirme-t-il. Pourquoi? Parce qu’en 2018, le gouvernement arrive au pouvoir avec la promesse essentiellement du nationalisme québécois et l’efficacité de l’État.»
Le chroniqueur au Journal de Montréal estime que la Coalition avenir Québec n’a pas été en mesure de montrer assez de résultats à la suite des changements qu’ils ont mis en place.
«Ils ont dit "nous, les caquistes, on va être plus efficaces avec les impôts, mais aussi pour rendre l’État plus efficace", dit-il. Après ça, il y a eu François Legault, le comptable, Christian Dubé, le gestionnaire, Pierre Fitzgibbon, l’homme d’affaires et Eric Girard, le banquier. Tous des top guns dont la seule compétence rendrait l’État plus efficace.»
«On regarde maintenant c’est quoi les résultats, 6 ans plus tard, ajoute-t-il. D’abord et avant tout, on a une bureaucratie qui est enflée, mais aussi des réformes, par exemple en santé, où l’on ne voit pas les résultats.»
Cette décote s’ajoute aux autres arguments que pourront invoquer les partis d’opposition au cours des prochains mois jusqu’au scrutin de 2022 pour critiquer la CAQ.
«C’est vraiment difficile pour ce gouvernement de se remettre sur pieds à la suite de cette décote-là d’une agence de notation à New York, mentionne-t-il. À chaque fois qu’ils vont parler d’économie et de réforme bureaucratique, en transport, en santé ou en éducation, on va toujours leur ramener la décote.»
«C’est pour ça que ça leur fait extrêmement mal à ce point-là, et c’est pour ça qu’on en a extrêmement discuté hier à l’Assemblée nationale», renchérit-il.
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