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L'article provient de Le Journal de Montréal
Société

Déconsommation: 6 trucs pour mieux contrôler ses finances

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Photo portrait de Simon Dessureault

Simon Dessureault

2024-03-30T04:00:00Z
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Revoir complètement comment on (sur)consomme au quotidien est une façon simple et efficace de mieux gérer ses finances personnelles. D'ailleurs, le mot déconsommation (consommer moins et mieux) a fait son entrée dans le dictionnaire Larousse en 2021, selon les recherches de Jean-Sébastien Marsan, auteur du nouveau livre Se libérer par la déconsommation. 

• À lire aussi: Ce couple maîtrise l'art de la déconsommation... pour s'offrir plus de liberté

«On vit dans une époque de plus en plus difficile et les gens sont obligés de faire des choix de plus en plus déchirants en matière de finances personnelles», dit d’entrée de jeu Jean-Sébastien Marsan en entrevue, faisant référence aux retombées de la pandémie, à la hausse des taux d’intérêt, à l’inflation et à l’année 2023 qui a été la plus chaude de tous les temps.

L’ouvrage de M. Marsan divisé en 7 chapitres et 101 textes autonomes est un livre sur l’utilisation de la déconsommation pour parvenir à une situation financière personnelle soutenable.

«C’est un livre de survie financière, adapté au 21e siècle, c’est comme ça que je le présenterais», a dit l’auteur.

«Il y a plein de trucs qui existent pour faire baisser les factures, ajoute-t-il. On peut lire mon livre dans le désordre, les gens peuvent sauter directement au chapitre qui les intéresse.»

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Photo courtoisie
Photo courtoisie

1) Simplicité involontaire

L’auteur explique aussi que le concept de simplicité volontaire, popularisé à partir des années 1980, qui consistait à vivre mieux avec moins, travailler moins et dépenser moins, n’a pas survécu à la pandémie ni aux perturbations économiques et climatiques. Ces phénomènes ont forcé beaucoup de gens à subir une simplicité «involontaire».

«La déconsommation est la version hardcore de la simplicité volontaire, si on veut, a également mentionné Jean-Sébastien Marsan. C’est la version radicale et sauve-qui-peut.»

2) Par où commencer si on veut déconsommer?

La déconsommation est un entraînement mental qui nous oblige à repenser notre consommation et à changer nos habitudes, selon l’auteur.

«J’ai organisé le livre de manière progressive, il faut commencer par des trucs faciles et après, aller plus loin dans le détail», dit Jean-Sébastien Marsan, s’inspirant de notions de manuels de finances personnelles.

La plus grosse révolution à faire dans notre tête concerne l’endettement, explique l’auteur. «Je plaide pour un changement radical de perspective sur l’endettement dans mon bouquin», affirme M. Marsan, qui ajoute qu’il faut même se convaincre que l’endettement est le mal suprême et avoir honte d’une dette de 2,50$.

«Nos ancêtres (avant les années 1950) avaient horreur du crédit, c’était difficile pour eux d’obtenir du crédit, c’était mal vu, ajoute-t-il. Aujourd’hui, s’endetter est trop facile et complètement déculpabilisé.»

3) Gérer son temps

L’écrivain aborde aussi beaucoup la notion de gestion du temps dans son livre. «Si on consomme moins, on peut travailler moins et si on travaille moins, on dégage du temps libre», enchaîne-t-il.

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«Et qu’est-ce qu’on fait avec ce temps libre, questionne-t-il? Est-ce qu’on veut l’utiliser à faire de quoi d’intelligent ou on consomme passivement (télévision, publicités, etc.)? »

4) Les grandes sources de dépenses

Ensuite, il faut s’attaquer aux trois grandes sources de dépenses que sont l’habitation, les transports et l’alimentation.

«L’habitation est difficile à compresser de nos jours, mais on peut par exemple se montrer moins gourmand en surface habitable», conseille l’auteur.

«Les gens ont tendance à habiter dans une surface trop grande pour eux, d’autant plus que le Québec est l’un des endroits où l'on fait le moins d’enfants au monde», ajoute M. Marsan.

5) Le transport

Sur le plan du transport, M. Marsan conseille d’acheter une voiture usagée parce que l’ancien propriétaire a assumé la dépréciation. «Une voiture neuve perd 20% de sa valeur la première année et 50% après 3 ans», dit l’auteur, se basant sur des données de CAA-Québec.

Dans son livre, l’auteur donne en exemple le déboursement pour un véhicule neuf à 50 000$. Quelques années plus tard, quelqu’un vous le rachète pour 15 000$. «La perte de 35 000$ correspond à la dépréciation [...], est-il écrit dans l’ouvrage. Idem pour le matériel informatique, les électroménagers, les meubles et d’autres biens qui, achetés neufs, subissent une importante dépréciation.»

6) L’alimentation

Au chapitre de l’alimentation, il y a toujours moyen de se débrouiller, selon M. Marsan.

«Surtout quand on vit dans un milieu urbain assez dense, c’est fou la variété et le choix qu’on peut avoir», mentionne-t-il. Il fait notamment référence aux guerres de prix entre les marchés d’alimentation, dont le consommateur peut tirer profit.

Il fait aussi référence aux touskis pour économiser, dans son bouquin. «Les aliments traînent dans le réfrigérateur? Retarder les prochains achats de nourriture et rassembler les denrées à disposition pour préparer un touski – «tout ce qui» reste dans le frigo. Des livres de recettes et des sites web sont dévolus aux touskis», est-il écrit dans un chapitre intitulé: De la planification au touski.

«Des restes de légumes ont aussi la faculté de repousser», est-il également écrit, faisant référence aux trognons de laitue, de céleri, de carotte, d’oignon ou de pomme de terre, lesquels, une fois placés dans un pot avec un peu d’eau, reprendront vie dans un potager.

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