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L'article provient de TVA Nouvelles
Affaires

Décaisser ses REER pour aider ses enfants à acheter une propriété: «Une mesure intéressante»

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Agence QMI

2025-04-17T20:58:35Z
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L’idée évoquée par Yves-François Blanchet lors du débat des chefs voulant qu’un parent puisse décaisser des REER pour aider un enfant à acheter une propriété serait intéressante, selon le représentant en épargne collective, Daniel Harissa.

• À lire aussi: Des parents se privent d'une croisière de 30 000$ pour aider leur fils à s'acheter une propriété

Lors du débat de mercredi, le chef du Bloc Québécois a évoqué cette mesure d’abord proposée par l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ) voulant qu’un parent puisse piger dans ses REER dans le but que ce montant serve pour le versement initial lors de l’achat.

«C’est une mesure intéressante, mentionne M. Harissa, sur les ondes de LCN, jeudi. Construire, ça prend du temps, alors il faut trouver des solutions concrètes sans trop endetter l’État et créer des déficits.»

L’expert avance notamment que la situation sur le marché immobilier ne s’est pas améliorée pour les acheteurs au cours des derniers mois.

«Il y a encore beaucoup de surenchère au Québec, dit-il. Les maisons ont bondi de 10% au Québec au premier trimestre par rapport à l’année dernière pour être à un prix médian de 485 000$ actuellement parce qu’il y a moins d’offres sur le marché et la demande reste stable.»

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Selon les règles actuelles, un parent pourrait retirer de l’argent de son REER pour que son enfant puisse les mettre dans ses propres REER et ainsi les utiliser pour l’achat d’une première propriété en utilisant le régime d’accès à la propriété (RAP).

Cependant, cela n’est pas sans pénalité.

«C’est possible de le faire, mais pas sans payer d’impôt et c’est ça qui devient contreproductif pour le parent, mentionne-t-il. Vouloir aider son enfant, c’est bien, mais il faut aussi vérifier avec le professionnel en finances avec qui on travaille pour s’assurer que ça n’affecte pas trop notre épargne.»

Si un programme comme celui évoqué par le Bloc Québécois voyait le jour, il faudrait déterminer les limites des retraits qui seraient permis pour aider une tierce partie.

«Dans cette nouvelle proposition [...], il y a encore plusieurs zones grises qu’il faudrait peaufiner, indique M. Harissa. Tout d’abord, c’est vrai que pour la grande majorité des Québécois, leur épargne est dans un régime de retraite.»

«Si on peut permettre aux parents de sortir [de l’argent] de ces régimes sans impôts dans le but d’aider leurs enfants, ça peut être une bonne idée, mais est-ce qu’on va devoir le remettre, le rembourser? Est-ce qu’on pourrait avoir d’autres règles plus souples comme pour le CELIAPP, par exemple, qui nous permet de sortir de l’argent sans devoir le rembourser? C’est encore à peaufiner.»

Voyez l’entrevue complète dans la vidéo ci-dessus

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