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L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

«Horrible acte de violence»: deux enfants tués et 17 blessés dans une église à Minneapolis

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AFP

2025-08-27T14:30:43Z
2025-08-27T21:50:00Z
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Une personne a ouvert le feu mercredi dans une église de Minneapolis attenante à une école catholique, dans le nord des États-Unis, tuant deux enfants et blessant 17 autres personnes parmi les élèves rassemblés pour la messe.

• À lire aussi: Fusillade dans une école catholique de Minneapolis: le tireur présumé Robin Westman était fasciné par les tueries de masse

La personne de 23 ans a agi seul, a précisé Brian O'Hara, le chef de la police de Minneapolis. Elle était porteuse de trois armes à feu et s'est suicidée sur place, a-t-il précisé.

De l'extérieur, elle a tiré à travers les vitraux et semé l'effroi parmi des dizaines d'écoliers qui assistaient à une messe, deux jours après la rentrée des classes.

Selon les enquêteurs, elle a fait feu à des dizaines de reprises en utilisant deux fusils et un pistolet. Des armes acquises «légalement», selon la police.

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«Le premier coup, je me suis dit: "C'est quoi ça?"», a raconté un élève de 10 ans à la chaîne CBS. «Puis j'en ai entendu un autre. Je me suis jeté sous le banc et j'ai couvert ma tête». L'un de ses camarades, a-t-il poursuivi, l'a «sauvé» en s'allongeant sur lui. Et il «a été touché».

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Les deux enfants morts avaient 8 et 10 ans.

Les victimes blessées par balle, 14 enfants âgés de 6 à 15 ans et trois paroissiens de plus de 80 ans, devraient survivre à leurs blessures, selon Brian O'Hara.

• Écoutez aussi cet épisode balado tiré de l'émission de Mario Dumont, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

La police fédérale américaine, le FBI, a ouvert une enquête pour «acte de terrorisme intérieur» et «crime motivé par la haine anticatholique», a annoncé Kash Patel, patron de cette agence.

Le pape Léon XIV s'est dit «attristé» et a exprimé ses condoléances aux familles des victimes.

Getty Images via AFP
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Des images en direct ont montré des parents paniqués venant chercher leurs enfants dans un imposant déploiement policier.

Manifeste

«Il s'agit d'un acte de violence délibérée contre des enfants innocents et d'autres personnes venues prier. La cruauté et la lâcheté dont il faut faire preuve pour tirer dans une église remplie d'enfants sont absolument incompréhensibles», a dit Brian O'Hara.

La personne suspecte avait préparé un manifeste qui devait être diffusé ultérieurement sur YouTube et la police l'en a «retiré».

Celle qui avait déjà fréquenté l'établissement a été identifié comme étant «Robin Westman, un homme né sous le nom de Robert Westman», selon Kash Patel.

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Le chef de la police de Minneapolis Brian O'Hara
Le chef de la police de Minneapolis Brian O'Hara Getty Images via AFP

Des documents judiciaires de 2019-2020, consultés par l'AFP, font état d'un changement de prénom, de Robert à Robin, de cette personne née de sexe masculin mais s'identifiant comme une femme.

«Nous avons la confirmation que le tireur était un homme qui se disait transgenre», a quant à elle écrit Kristi Noem, la ministre de la Sécurité intérieure, évoquant un «monstre taré». L'administration Trump mène depuis des mois une offensive contre les politiques favorables aux personnes transgenres.

Getty Images via AFP
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Le maire de Minneapolis, Jacob Frey, a de son côté condamné les attaques contre les personnes transgenres et l'instrumentalisation par l'extrême droite américaine de la tuerie.

Avec plus d'armes à feu en circulation que d'habitants, les États-Unis affichent le taux de mortalité par armes le plus élevé de tous les pays développés.

Les tueries sont un fléau récurrent que les gouvernements successifs n'ont jusqu'à présent pas réussi à endiguer, de nombreux Américains restant très attachés à leurs armes.

Donald Trump a déclaré mercredi avoir été «pleinement informé» de la «tragique» attaque. Il a ordonné la mise en berne des drapeaux jusqu'au 31 août sur les bâtiments fédéraux.

Cette année, au moins 287 tueries de masse, définies comme faisant au moins quatre morts ou blessés, ont eu lieu aux États-Unis, selon l'ONG Gun Violence Archive.

En 2024, au moins 16 700 personnes, sans compter les suicides, avaient été tuées par arme à feu.

AFP
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