5000$ pour aider son ancien orphelinat

Dominique Lelièvre
Un jeune homme ukrainien adopté il y a cinq ans par une famille de Québec espère amasser 5000 $ pour venir en aide à l’orphelinat où il habitait en Ukraine.
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Samuel Blanchet raconte que les enfants et le personnel de cet établissement situé dans le sud de l’Ukraine, près de la ville portuaire d’Odessa, ont dû être évacués de Pologne pour fuir les bombardements.
C’est là qu’il vivait avant de démarrer sa nouvelle vie au Québec, à l’âge de 13 ans, et de prendre un nouveau nom à consonance québécoise.

« Ils sont partis avec rien. Tout est resté là-bas. Ils ont apporté quelques petits trucs, mais c’est tout. Ils ont besoin de choses de première nécessité, des savons, des shampoings, des vêtements, de la nourriture », s’alarme, dans un français impeccable, le jeune homme aujourd’hui âgé de 18 ans.
Il est toujours en contact avec la directrice du pensionnat.
500 pains aux bananes
Il s’est associé avec la Maison Jean Lafrance, un organisme qui accompagne des garçons en difficulté à Québec, où il a passé quelque temps avant son passage à la vie adulte.
Avec une dizaine d’autres adolescents, il s’est lancé hier dans la confection de 500 pains aux bananes dans les cuisines du Grand Marché de Québec.

Ils seront vendus 10 $ l’unité et tous les fonds serviront à aider l’orphelinat ukrainien, soit en don d’argent, soit en envoi de biens essentiels.
L’initiative a grandement mobilisé tous les résidents, selon le fondateur de l’organisme de bienfaisance.
« Si tu voyais l’esprit d’équipe qu’il y a, ça n’a pas de bon sens. Tu mets 10 adolescents ensemble, tu risques des fois qu’il y ait des flammèches, mais ce matin, il n’y en a pas eu. Tout le monde travaille à son poste », lance Jean Lafrance.
Fierté
De son côté, Samuel dit avoir « beaucoup de peine » de voir ce qui se passe en Ukraine, où il a toujours de la famille, tout en étant « fier » de son pays qui « se bat pour rester debout ».
Il lance d’ailleurs le défi aux écoles de la région d’amasser de l’argent à leur tour.
« Je me mets souvent à leur place [celle du peuple ukrainien]. Je me dis que si je n’avais pas accepté l’adoption en Ukraine, je serais avec eux autres en ce moment en train de me faire bombarder et je ne sais même pas si je serais encore en vie. Si j’étais à leur place, j’aimerais ça que quelqu’un m’aide », dit-il.
►Pour vous procurer un pain aux bananes, informez-vous à la Maison Jean Lafrance.