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L'article provient de Le Journal de Québec
Politique

Québec mise tout sur l’énergie éolienne et renouvelable

Les surplus énergétiques d’Hydro-Québec fondent comme neige au soleil

Le premier ministre François Legault était de passage en Gaspésie mercredi, pour accorder le lancement d’appels d’offres pour des projets éoliens.
Le premier ministre François Legault était de passage en Gaspésie mercredi, pour accorder le lancement d’appels d’offres pour des projets éoliens. Photo Agence QMI, Nelson Sergerie
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Nicolas Lachance

2022-04-20T17:49:18Z
2022-04-20T21:36:40Z
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L’ère des surplus est révolue chez Hydro-Québec, et le gouvernement Legault lui permet de lancer le plus important chantier d’approvisionnement de son histoire en matière d’énergie éolienne et renouvelable.

• À lire aussi: Trois projets éoliens totalisant 1200 MW au nord de Québec

« Il y a un défi de puissance », a affirmé le premier ministre François Legault lors d’une annonce, hier, en Gaspésie. 

Québec autorise donc le lancement de deux appels d’offres pour de nouveaux approvisionnements en énergie éolienne et renouvelable. 

Un bloc d’énergie de 1000 mégawatts (MW) à la filière éolienne et un bloc d’énergie de 1300 MW à la filière des énergies renouvelables.

« C’est le lancement du plus important appel au marché pour de l’énergie renouvelable dans l’histoire du Québec », a dit M. Legault, qui souhaite créer des emplois pour des « travailleurs québécois » grâce aux entreprises « d’ici ».

Il y a d’ailleurs deux conditions aux appels d’offres : « tenir compte du contenu local et de la participation communautaire », a confirmé le premier ministre. 

  • Écoutez la chronique de Yves Daoust au micro de Richard Martineau tous les jours en balado ou en direct à 9h15 via l’app QUB et le site qub.ca :
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Transition et éolien

Lorsque la CAQ a été élue en 2018, Hydro-Québec assurait qu’elle avait des surplus énergétiques pour les 20 prochaines années. Les projets d’exportations comme celui vers l’État de New York et les politiques économiques liées à la transition énergétique ont fait exploser la demande, ce qui siphonne rapidement les surplus des Québécois. 

« Quand on regarde nos projections, on passe des surplus d’énergie à un déficit pour les prochaines années », a indiqué le premier ministre. 

Le développement de la filière batterie, les projets de serres agricoles et ceux pour l’hydrogène vert ajoutent à cette demande qui sera saturée d’ici 2029. 

Selon Québec, les coûts rattachés à l’éolien ont « beaucoup diminué » et ils permettront de bonifier avantageusement l’offre énergétique. « L’énergie éolienne, étant maintenant mature et compétitive, doit davantage faire partie du mix énergétique du Québec et contribuer à répondre aux besoins », a indiqué le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, Jonatan Julien.

Explosion de la demande

Hydro-Québec estime que la demande québécoise en électricité bondira de 12 % d’ici la fin de la décennie. La société d’État parle d’un manque à gagner de 20 TWh, soit plus de deux fois la production annuelle de la centrale hydroélectrique de la Romaine.

« Le lancement d’appels d’offres pour de nouveaux approvisionnements permettra à Hydro-Québec de répondre à cette croissance et contribuera à soutenir la transition énergétique », a mentionné Sophie Brochu, présidente-directrice générale d’Hydro-Québec, par communiqué. 

Ces projets s’ajoutent aux 300 MW d’éolien et aux 480 MW d’énergie renouvelable lancés l’hiver dernier. 

La nouvelle a été bien accueillie par les associations québécoise et canadienne de production d’énergie renouvelable, tout comme par la Fédération québécoise des municipalités.

2300 nouveaux MW accordés à Hydro par Québec  

◆ Bloc de 1000 MW en projets éoliens 

◆ Bloc de 1300 MW en projets d’énergies renouvelables (géothermie, solaire, petites centrales hydroélectriques, etc.)

* À titre comparatif : le projet éolien Apuiat, sur la Côte-Nord, de 200 mégawatts est estimé à 600 millions de dollars. Hydro-Québec pourra acheter cette énergie aux prix de 6 cents du kilowatt/heure. Ce projet avait premièrement été annulé par le gouvernement Legault en 2018 en raison des surplus et parce que le kilowatt/heure était trop dispendieux. Il a finalement été réanimé en 2021 en raison de la diminution des surplus et le rajustement à la baisse des prix de l’éolien.

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