Date limite des transactions: cinq équipes vendeuses et cinq acheteuses

Le classement très serré dans la Ligue nationale de hockey (LNH) devrait mener à une date limite des transactions relativement calme. Il s’agira d’un marché d’acheteurs où les vendeurs seront grassement payés. 

Dans l’Association de l’Est, par exemple, presque toutes les équipes ont leurs chances et il faudra attendre la veille ou la date même de la limite des transactions pour savoir dans quelle catégorie se rangeront certains.

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J.T. Miller, Mikko Rantanen, Martin Necas, Marcus Pettersson, Mikael Granlund, Joel Farabee, Cam Fowler et Kaapo Kakko, entre autres, ont déjà changé d’adresse. Les cibles de choix ne manquent pas, toutefois.

Voici 10 équipes, cinq acheteuses et cinq vendeuses, qui pourraient être actives d’ici le 7 mars.

Maple Leafs de Toronto - ACHETEUR 

Nouvelle saison, nouvelle date limite où les Leafs seront acheteurs. L’an dernier, ils ont amené Joel Edmundson pour remplir un trou à la ligne bleue, et c’est de nouveau à cette position qu’ils ont besoin de renfort.

Toronto doit à tout prix relancer Morgan Rielly, et ça prendra un arrière de première paire. Le vétéran de 30 ans n’a pas du tout l’air du quart-arrière qu’il a été ces dernières années. L’équipe devra y aller du tout pour le tout afin de se donner les meilleures chances.

Un troisième joueur de centre, un hockeyeur avec le profil de Yanni Gourde ou de Trent Frederic, serait également bienvenu.

Bruins de Boston - VENDEUR

Ça semble le temps, pour les Bruins, de prendre un pas de recul. Pour le moment hors du portrait éliminatoire, ils se trouveraient dans le camp des vendeurs, selon le directeur général, Don Sweeney. Il faut dire que leurs deux meilleurs défenseurs, Charlie McAvoy et Hampus Lindholm, se retrouvent à l’infirmerie.

Personne ne semble à l’abri à Boston, pas même le capitaine, Brad Marchand. Le petit attaquant ne veut pas être échangé et des négociations de contrat auraient eu lieu. Or, une annonce se fait toujours attendre et la pression monte.

Deux bons attaquants sont aussi sous la loupe, soit Trent Frederic et Morgan Geekie. Le premier connaît une saison de misère, ce qui fait baisser les prix. Il y avait beaucoup d’intérêt pour lui en début de saison. Quant à Geekie, il faudra être convaincant, puisqu’il sera joueur autonome avec compensation.

Panthers de la Floride - ACHETEUR

La tâche du directeur général, Bill Zito, s’annonce ardue. Pour réellement paraître dangereuse sur le papier, la formation aura besoin d’un autre ailier pouvant évoluer sur les deux premiers trios. Certains joueurs comme Mackie Samoskevich ou Jesper Boqvist ne se trouvent pas dans la bonne chaise et ont trop peu d’expérience.

Pour cela, il faudra ouvrir grand le portefeuille, toutefois. La monnaie d’échange intéressante est rare chez les Panthers et leur banque d’espoirs n’est pas très garnie. Ils ont encore leurs choix de premier tour en 2026 et 2027, mais voudront-ils s’en séparer?

Si un DG peut bien sortir un lapin de son chapeau, c’est Zito, cependant. Si Matthew Tkachuk devait en plus se retrouver sur la liste des blessés à long terme, c’est une quasi-certitude qu’ils bougeront.

Canadien de Montréal – VENDEUR HYBRIDE

Aussi incroyable que cela puisse paraître, le CH est toujours dans la course. Comme au début de 2025, les séries sont à sa portée et ça ne prendra qu’une bonne séquence pour se glisser dans le portrait.

Le Tricolore a toutefois l’occasion de faire grimper les enchères pour des joueurs qui ne font pas partie de leur noyau, et ça pourrait être payant. Jake Evans, Joel Armia, Christian Dvorak et David Savard font l’objet de rumeurs. Ils seront tous joueurs autonomes cet été.

Si le Canadien demeure dans le mix, un ou deux joueurs pourraient partir, sans qu’on entre vraiment dans la vente précipitée. Armia, par exemple, discuterait pour demeurer à Montréal.

Oilers d’Edmonton – ACHETEUR HYBRIDE

Même si Connor McDavid ne produit pas à son rythme effréné des dernières années, les Oilers se retrouvent encore au plus fort de la course au sommet de l’Association de l’Ouest. En revanche, il faudra changer la recette pour s’assurer de ne pas ressentir la déception de la finale de 2024.

Les ajouts de Jeff Skinner, Vasili Podkolzin, Viktor Arvidsson ou Kasperi Kapanen avant ou durant la saison n’ont pas offert les résultats escomptés. Est-il temps de se départir de l’un ou l’autre de ces attaquants?

Également, l’organisation doit déterminer si Stuart Skinner est l’homme de la situation devant le filet. Ses statistiques ne sont pas encourageantes pour une formation qui aspire aux grands honneurs. Les Oilers doivent avoir John Gibson à l’œil.

Sabres de Buffalo - VENDEUR

Les Sabres sont l’exception qui confirme la règle dans l’Est. À 11 points d’une place en séries, elle doit être la seule équipe à avoir hissé le drapeau blanc, et ce, pour une 14^e année de suite.

Parmi leurs joueurs qui atteindront l’autonomie, deux se détachent du groupe. Jason Zucker connaît sa meilleure saison depuis des lustres et pourrait se joindre à une formation en quête d’un ailier d’expérience.

Henri Jokiharju, quant à lui, est un défenseur à caractère défensif qui vient de porter l’uniforme de la Finlande. Il est droitier, une denrée rare, et n’obtient pas le temps de jeu désiré à Buffalo.

N’oublions pas l’énigmatique dossier de Dylan Cozens, qui pourrait aussi être sacrifié.

Jets de Winnipeg - ACHETEUR

Tout est au beau fixe à Winnipeg. L’équipe accumule les impressionnantes séries victorieuses et il est difficile de lui trouver une faiblesse. Le gardien Connor Hellebuyck connaît une saison historique et le trio Kyle Connor-Mark Scheifele-Gabriel Vilardi est l’un des meilleurs de la ligue.

Or, vous serez surpris d’apprendre que les Jets ont près de 10 millions $ disponibles. Pourquoi s’en passer quand le club semble déjà avoir toutes les chances de soulever la coupe Stanley?

Instinctivement, c’est la position de deuxième centre qui semble mériter une amélioration. Vladislav Namestnikov n’est pas mauvais du tout, mais imaginez les Jets avec Brock Nelson ou Ryan O’Reilly à sa place!

Kraken de Seattle – VENDEUR

Le Kraken glisse tranquillement au classement et la plupart de ses joueurs passent inaperçus cette saison. Outre l’éclosion de Shane Wright et l’ajout de Kaapo Kakko, les bonnes nouvelles ont été rares.

Seattle devrait vendre des joueurs comme Yanni Gourde (qui est sur la liste des blessés à long terme) et Brandon Tanev, qui sont taillés pour le calendrier éliminatoire. Même se départir d’Oliver Bjorkstrand ou d’Andre Burakovsky pourrait être intéressant.

Plus que tout, le gardien Philipp Grubauer devra partir, mais ça ne se fera sans doute pas à la date limite des transactions. Surveillez plutôt le rachat de son contrat cet été.

Red Wings de Detroit - ACHETEUR

Pour la première fois depuis une éternité (2016), les Wings sont en position de participer aux séries éliminatoires. Depuis le 29 décembre, ils sont ni plus ni moins la meilleure équipe du circuit Bettman.

C’est un rendement complètement inattendu pour ceux qui ont renvoyé Derek Lalonde au profit de Todd McLellan à la fin du mois de décembre. Ainsi, il serait surprenant que Detroit ne joue pas le tout sur le tout.

Avec la saison d’Andrew Copp qui est terminée, ils ont besoin d’un joueur de centre. La défense, avec l’absence prolongée de Jeff Petry, nécessite également un petit coup de pouce.

Blackhawks de Chicago - VENDEUR

Évidemment, il est facile de vendre quand on occupe la cave. Contrairement aux Predators de Nashville ou aux Sharks de San Jose, d’autres équipes dans le trouble qui ont bougé plusieurs fois cette saison, les Blackhawks ont encore des liquidités.

Un nom se détache: Ryan Donato. À un salaire de deux millions $, il constitue une véritable aubaine pour ce qu’il offre à Chicago. Il vient d’établir plusieurs records personnels pour les buts, les mentions d’aide et les points.

Le bon vieux Patrick Maroon peut aussi bouger, lui qui était passé du Wild aux Bruins à la date limite l’an dernier. Inutile de rappeler qu’il a trois coupes Stanley derrière la cravate.

Et il y a Seth Jones, qui désire plus que tout quitter la ville des vents... Bonne chance pour l’échanger, toutefois.