«Dans l'oeil du dragon»: Luc Poirier a failli être dragon dans la 2e saison
RADIO-CANADA, MERCREDI 20 H, DÉBUT: 9 AVRIL
Marie-Claude Doyle
Dans la deuxième saison de Dans l'oeil du dragon, Luc Poirier est passé bien proche de faire partie des investisseurs. Cette saison-ci, la 14e de l'émission, est la bonne. L'homme d'affaires et président de la société Poirier est l'un des deux nouveaux dragons, avec Anne Martel, à se joindre à Isabèle Chevalier, David Côté et Georges Karam.
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Luc, était-ce la première fois qu’on vous approchait pour être un dragon?
Non. La deuxième année, la production était intéressée par ma candidature, mais il y a eu la commission Charbonneau, et vu que j’étais dans le domaine de la construction, Radio-Canada a eu peur que quelque chose sorte sur moi. J’avais dit à la production que je n’avais jamais rien fait de croche dans la vie, et il n’est rien arrivé, mais il était trop tard parce qu’elle avait décidé de laisser tomber ma candidature. J’aurais vraiment aimé ça parce qu’à cette période, j’écoutais religieusement Dragon’s Den. C’est ainsi que j’ai appris l’anglais. Aujourd’hui, je suis vraiment content de faire partie de la nouvelle cohorte de dragons. Les trois vétérans sont super gentils et Anne (Martel) aussi. La dynamique entre nous est belle à voir. On a bien du plaisir sur le plateau et on a des entrepreneurs le fun qui viennent nous présenter leurs projets.
Quel genre de dragon êtes-vous?
Je reste moi-même. Je suis gentil. Je ne suis pas un Kevin O’Leary de l’émission en anglais qui est détestable et qui pose des questions pour mettre les entrepreneurs mal à l’aise. Je pose beaucoup de questions aux entrepreneurs, et ils ont tous de belles histoires. On a toujours besoin d’entrepreneurs. Tant mieux si Dans l’œil du dragon est une émission qui inspire les gens à lancer leurs entreprises. C’est certain que je m’impliquerai dans celles qui m’accrocheront, pas seulement sur le plan financier, mais aussi en donnant du temps.
Que souhaitez-vous apporter concrètement aux entrepreneurs?
La perspective de voir grand, de ne pas avoir de limites, parce que tout est possible. Il faut que je voie grand pour l’entreprise concernée. Je vais aller plus vers des projets qu’on peut exporter. Pour embarquer dans une compagnie, il faut que j’aie du fun. Je veux apporter mon expérience, puisque j’ai 49 ans et 35 ans d’expérience dans les affaires, ce qui n’est pas négligeable. J’ai travaillé dans pas mal tous les domaines qui existent dans le monde des entreprises, à part la technologie et l’alimentation.
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Découvrira-t-on une facette de vous qu’on ne connaissait pas?
J’ai l’air protocolaire et plate, mais les gens qui me connaissent savent que je fais pas mal de blagues.
Après une enfance marquée par la précarité, vous êtes devenu un homme d’affaires prospère. Quels conseils donneriez-vous aux gens qui veulent se lancer en affaires?
Premièrement, de ne pas hésiter à se lancer. Ce n’est pas facile, les affaires, mais au bout du compte, c’est tellement gratifiant! Tu es ton propre patron, ce qui a une valeur autre que l’argent. Oui, il faut faire de l’argent en affaires, mais il faut d’abord et avant tout que tu aimes ce que tu fais. J’aime voir de jeunes entrepreneurs. Il y en a un qui est venu à l’émission et qui avait moins de 18 ans! On était tous contents, les dragons, de le voir devant nous.
L’entrepreneuriat québécois connaît une belle période avec l’importance d’acheter local. Qu’est-ce qui distingue les entrepreneurs d’ici de ceux d’ailleurs?
On est beaucoup plus émotifs et gentils. On le voit avec Dragon’s Den, où les dragons sont beaucoup moins sympathiques avec les entrepreneurs qui viennent présenter leurs projets. Au Québec, nous socialisons plus nos entreprises, nous réalisons des projets qui reflètent davantage nos valeurs. Il y a beaucoup d’entrepreneurs qui viennent vers nous à Dans l’œil du dragon et qui ont des pistes dans le développement durable et l’écologie. Je suis sûr qu’on voit moins ça à l’extérieur de la province. Les dragons posent des questions du genre: «Expliquez-nous votre histoire?», «Comment ça a commencé?», «Qui est avec vous?», plutôt que «Combien d’argent as-tu fait et quelle quantité as-tu produite?»