Cybertruck de Tesla: «Ça se conduit mieux que ç’a l’air»

Le Cybertruck, le controversé camion électrique aux allures de vaisseau spatial produit par Tesla, vaut-il la peine d’être essayé? 

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Le journaliste automobile Louis-Philippe Dubé, qui a pu conduire le fameux véhicule lors d’un séjour aux États-Unis, affirme que le bolide de 140 000 $ se «conduit mieux que ç’a l’air».

Ce dernier a une apparence très étrange pour répondre à certains enjeux.

«Chez Tesla, on fait toujours quelque chose de différent, toujours quelque chose de novateur. Et ç'a créé cette curiosité-là, le Cybertruck qui est fait en acier inoxydable, explique-t-il. Tesla le dit lui-même sur son site que la carrosserie, elle est là pour réduire le risque de corrosion à long terme.»

Or, cette résistance à la rouille peut être minée par certaines conditions climatiques, nuance M. Dubé.

«J’ai un doute que l’hiver québécois réserve peut-être quelques surprises à cette carrosserie-là», affirme-t-il.

Technologie au service de la maniabilité

La conduite du Cybertruck en zone urbaine et sa maniabilité dans les petits espaces se sont bien déroulées, selon lui.

«C’est un véhicule qui a toutes sortes de petites technologies qui contribuent à sa conduite et à sa maniabilité», décrit-il.

Le bijou d’Elon Musk offre également de belles séquences d’accélération, pour les amoureux de véhicules sport.

«Chez Tesla, on est passé maître dans l’art de faire des groupes motopropulseurs électriques, des batteries, dont la performance est inégalée», a dit Louis-Philippe Dubé.

C’est vraiment au niveau de la visibilité que le véhicule a perdu des points, selon le journaliste du Guide de l’auto.

«On ne voit pas grand-chose, malgré toute la surface vitrée. [...] J’ai trouvé ça vraiment mauvais. Par contre, le système de caméras aide à la visibilité», déplore-t-il.

De taille avec la compétition?

Le Cybertruck tirera difficilement son épingle du jeu avec l’arrivée sur le marché du Ford Lightning et du Silverado de Chevrolet.

«Le Cybertruck, je trouve que comparativement à un F-150 Lightning, c’est fait pour regarder, s’amuser et jouer», dit M. Dubé.

Ce dernier estime que le camion de Tesla présente de nombreuses contraintes.

«Sa caisse, par exemple, a une forme tout à fait différente. C’est une caisse de six pieds, mais elle n’est pas aussi pratique qu’une caisse d’un F-150 Lightning», compare le journaliste.

À son avis, l’habitacle manque un peu de finition pour un véhicule de 140 000 $.

«C’est très blême», décrit-il.

Rappelons que le camion Cybertruck de Tesla peut être commandé au Canada depuis août 2024. 

Voyez l'entrevue complète dans la vidéo ci-dessus