Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Culture

Critique du film «Thunderbolts*»: un Marvel intimiste

Partager

Isabelle Hontebeyrie

2025-05-02T00:00:00Z
Partager

Ce 36e long métrage des studios Marvel – et dont l’astérisque est voulu – met en valeur les talents de Florence Pugh et Julia Louis-Dreyfus (ainsi que Sebastian Stan, Wyatt Russell, Olga Kurylenko, Lewis Pullman, Geraldine Viswanathan, David Harbour et Hannah John-Kamen), sans pour autant faire l’impasse sur l’action et les cascades. 

Le réalisateur Jake Schreier donne le ton dès le début de Thunderbolts*, Yelena (Florence Pugh) traversant une période sombre. Au détour d’une mission confiée par Valentina Allegra de Fontaine (Julia Louis-Dreyfus), elle tombe sur Ghost (Hannah John-Kamen), Taskmaster (Olga Kurylenko), John Walker (Wyatt Russell) et un dénommé Bob (Lewis Pullman), un amnésique aux pouvoirs exceptionnels – il devient alors Sentry – mais que son côté dépressif transforme en Void. 

PHOTO FOURNIE PAR LES STUDIOS MARVEL
PHOTO FOURNIE PAR LES STUDIOS MARVEL

Cette troupe en apparence mal assortie – qui décide de s’appeler les Thunderbolts – s’adjoint ensuite les muscles de Red Guardian (David Harbour), tandis que Buckey Barnes (Sebastian Stan) en assume le commandement. Réalisant rapidement que Valentina veut absolument les tuer, les membres des Thunderbolts – nouveaux Avengers – tentent de la vaincre.

Si les grandes lignes du scénario ressemblent à tous les Marvel, le côté manichéen a été rendu nettement plus subtil, le public éprouvant une certaine sympathie pour le personnage de Bob, alias Sentry puis Void, et Yelena faisant preuve d’empathie et de compassion à son égard. Là encore, le personnage de Valentina n’est pas qu’une haute fonctionnaire roublarde, Julia Louis-Dreyfus lui donne des nuances qui ne sont pas sans rappeler – toutes proportions gardées – Jack Nicholson dans le Batman de Tim Burton.

Publicité

PHOTO FOURNIE PAR LES STUDIOS MARVEL
PHOTO FOURNIE PAR LES STUDIOS MARVEL

Une distribution cinq étoiles

Marvel a, de tout temps, choisi des acteurs de talent pour des rôles qui n’en demandaient peut-être pas autant, et il suffit de se souvenir du choix de Robert Downey Jr. en Iron Man dans le long métrage éponyme de 2008 pour se dire qu’il s’agit d’une décision inspirée, qui se poursuit depuis. Florence Pugh apporte une profondeur indiscutable à Yelena, tout comme les autres membres de l’équipe, parmi lesquels on citera notamment le toujours amusant David Harbour et le non moins sympathique Sebastian Stan. 

PHOTO FOURNIE PAR LES STUDIOS MARVEL
PHOTO FOURNIE PAR LES STUDIOS MARVEL

Et que dire du réalisateur Jake Schreier (voyez son émouvant Robot et Frank), sans qui ce Thunderbolts* n’aurait pas été aussi intimiste et émouvant (on fera évidemment le parallèle avec Black Panther auquel Ryan Coogler apporte une dimension politique qui en fait encore, à mon avis, le meilleur Marvel à ce jour) et qui a eu entièrement raison de faire réécrire le scénario. Le tout est, bien sûr, habilement mis en valeur par les différentes équipes, de la direction photo aux décors en passant par les effets visuels.

Oui, Thunderbolts* est un film à grand déploiement, mais qui n’a rien perdu de son humanité, et dont on appréciera les scènes en format IMAX.

Et l’astérisque, demanderez-vous?... Elle renvoie à une note sur l’affiche du film qui indique que «les Avengers ne sont pas disponibles».

Note: 3,5 sur 5

Thunderbolts* réconcilie les amateurs de bons Marvel avec les superhéros dès le 2 mai.

Publicité
Publicité

Sur le même sujet