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L'article provient de Le Journal de Montréal
Culture

Critique du film «La Pampa»: Antoine Chevrollier signe un premier film touchant et sensible

Photo fournie par AXIA FILMS
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Isabelle Hontebeyrie

2025-08-01T00:00:00Z
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Ce premier long métrage d’Antoine Chevrollier se concentre sur la vie (et l’intolérance) dans une campagne française.

Dans un petit village de France, Jojo (Amaury Foucher) et Willy (Sayyid El Alami) sont meilleurs amis. Pour passer le temps, et parce qu’ils sont en mal d’adrénaline, ils font partie d’un club de motocross tout en se lançant des défis dont la stupidité n’a d’égale que la dangerosité.

Un jour, Willy découvre par hasard que son meilleur ami est gai et qu’il entretient une liaison avec un homme marié du village. Évidemment, il garde le secret, mais l’affaire ne tarde pas à s’ébruiter... avec de fâcheuses conséquences.

Photo fournie par AXIA FILMS
Photo fournie par AXIA FILMS

On ne saluera pas l’originalité des grandes lignes du scénario, mais leur traitement. Assurée, la réalisation d’Antoine Chevrollier met en évidence l’intolérance qui sévit hors des grandes villes, le rôle des figures paternelles, la difficulté du deuil d’un parent et l’âge des premières amours.

Les deux interprètes (on a déjà vu Sayyid El Alami dans la série Oussekine de Disney+) font de leurs personnages de jeunes hommes multidimensionnels et sensibles. Ce que le cinéaste parvient à faire, surtout, est de rendre le propos universel. Ce petit village français existe dans tous les pays du globe, les situations auxquelles sont confrontés les jeunes peuvent se dérouler partout.

Présenté à Cannes ainsi que dans le cadre de Fierté Montréal (en présence d’Amaury Faucher), ce long métrage touchant et sensible s’avère indispensable en ces temps de montée de l’intolérance envers les communautés LGBTQ+.

Note: 3,5 sur 5

La Pampa sort sur les écrans de la province le 1er août.

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