Critique du film «Bambi, l’histoire d’une vie dans les bois»: un conte aux allures de documentaire animalier

Isabelle Hontebeyrie
Adapté de l’ouvrage éponyme de Felix Salten paru en 1923, Bambi, l’histoire d’une vie dans les bois suit un faon apprenant à survivre dans la forêt.
Le livre jeunesse de l’Allemand Felix Salten a directement inspiré Walt Disney pour son film d’animation sorti en 1942. Cette fois-ci, le réalisateur français Michel Fessler met cette histoire en images avec de véritables animaux.
La narration, assurée par Mylène Farmer, contribue au charme de ce Bambi dépouillé de l’aspect enfantin du dessin animé. Ici, les animaux sont réels – ils ont été filmés au téléobjectif –, et la vie dans les bois, si elle comporte son lot de moments adorables, est pleine de dangers.

Ici, en pleine nature, l’existence du faon et de sa mère est soumise aux aléas de la nature (les serpents ne sont pas inoffensifs par exemple), le moindre bruit peut signaler une menace. Les humains sont également une présence sonore non dénuée de risque, la fameuse scène de la mort de la mère de Bambi du dessin animé est ici plus subtile, mais tout aussi dramatique.
Le texte de la narration sert à se plonger dans cet univers presque sauvage (les humains et leurs constructions ne sont jamais bien loin), même si certains passages sont un peu trop dramatiques et d’un anthropomorphisme presque caricatural.
Mais il n’en demeure pas moins que ce Bambi, l’histoire d’une vie dans les bois, épuré, est une bouffée d’air frais dans une industrie dominée par les géants américains, et dont les productions pour jeunes ne lésinent pas sur les effets assourdissants (je pense ici à la franchise Sonic)... au détriment de l’imaginaire et de la poésie.
Note: 3 sur 5
Bambi, l’histoire d’une vie dans les bois arrive dans les cinémas de la province le 21 février.