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L'article provient de Le Journal de Montréal
Culture

Critique du documentaire «Florent Vollant: Innu»: Florent Vollant, gardien de la mémoire

PHOTO FOURNIE PAR MAISON 4:3
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Isabelle Hontebeyrie

2025-08-22T00:00:00Z
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Présenté en première au Festival Présence autochtone et œuvre d’Isabelle Longnus, collaboratrice de longue date de Florent Vollant, ce magnifique documentaire est né d’une urgence de se raconter. 

En avril 2021, Florent Vollant est victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC). Contraint à l’immobilité, il éprouve cette urgence de se raconter, de revenir sur sa vie et sur les événements qui l’ont rythmée.

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Florent nous parle avec ses enfants de sa carrière, de ses succès, tel ce premier prix de l’ADISQ comme artiste autochtone. Il se souvient de sa découverte de la musique, sur un xylophone jouet dont il se rappelle encore le bruit, ce bruit qui lui a permis de s’évader et d’imaginer d’autres univers. Il parle de sa langue, de sa culture, des pensionnats qui ont marqué l’histoire familiale au fer rouge.

Il se penche aussi sur la tornade Kashtin, revient sur l’incroyable succès de son duo formé avec Claude McKenzie et nous replonge dans les années 1980-1990. Documents d’archives à l’appui (ceux de la télévision française avec Michel Drucker nous rappellent l’étendue planétaire de la reconnaissance du duo), le chanteur, guitariste et auteur-compositeur-interprète mentionne l’ADISQ, ses souvenirs d’enfance, l’immensité des paysages qui a toujours accompagné sa démarche créative.

Florent parle de rêve – celui d’une vie de bonheur –, de chansons, de famille. «Ça va lentement», dit-il de son corps meurtri par l’AVC. Et, puisque Florent Vollant: Innu est également le bilan de la vie d’un homme qui regarde la mort en face, il confie qu’«il va rester de la musique».

Note: 4 sur 5

Florent Vollant: Innu sera présenté dans les salles de cinéma dès le 22 août.

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