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L'article provient de Le Journal de Montréal
Culture

Critique du film «Americana»: Sydney Sweeny convaincante en aspirante chanteuse de country

PHOTO URSULA COYOTE FOURNIE PAR LIONSGATE PUBLICITY
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Isabelle Hontebeyrie

2025-08-15T00:00:00Z
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La controverse autour de Sydney Sweeney risque de profiter à Americana, un film noir suffisamment original pour susciter l’intérêt. 

Americana s’ouvre sur un préadolescent, Cal (Gavin Maddox Bergman), qui déclare sentencieusement être la réincarnation de Sitting Bull. Il dit cela le plus sérieusement du monde à Dillon (Eric Dane), le petit ami peu recommandable de sa mère, Mandy (Halsey), qui ne souhaite qu’une chose: sortir du petit village du Dakota du Sud où elle habite. 

Parallèlement, Lefty (Paul Walter Hauser) est insécure, souffre de solitude et a tendance à demander en mariage les femmes avec lesquelles il sort depuis peu. Il répète donc sa demande à Penny Jo (Sydney Sweeney), une serveuse timide, qui bégaye, et dont le grand rêve est de devenir chanteuse country. En filigrane, on trouve également une intrigue policière autour du vol d’un précieux costume de cérémonie des Lakota, une tribu des Premières Nations.

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On trouvera, dans ce premier long métrage de Tony Tost, une influence non dissimulée de Quentin Tarantino (entre autres, dans la scène où Cal tue Dillon d’une flèche en plein cou). Mais il y a autre chose, une sorte de mélancolie et de tristesse, qui est palpable dans le fait que Lefty est un vétéran d’Afghanistan, revenu avec un traumatisme crânien, ou dans le fait que Mandy va aider un groupe de femmes à retrouver leur liberté.

On apprécie la touche sentimentale du duo improbable formé par Sydney Sweeney et Paul Walter Hauser (c’était lui le touchant Richard Jewell du long métrage éponyme de Clint Eastwood) et l’on aime voir l’actrice dans un rôle à des années-lumière de celui de la série Euphoria ou de N’importe qui sauf toi.

Loin de la controverse de la publicité pour les jeans American Eagle, Americana est un western moderne qui incorpore de solides éléments de suspense policier, suffisamment de violence pour ravir les amateurs et à l’humour parfois pince-sans-rire qu’on apprécie.

Note: 3,5 sur 5

Americana fait le buzz dans les cinémas de la province dès le 15 août.

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