Critique de «Elio»: l’un des meilleurs Pixar

On craque avec enthousiasme pour cette histoire qui émerveille petits et grands.

Toute personne (enfant, ado ou adulte) ayant vu pour la première fois Rencontres du troisième type ou E.T. L’extraterrestre de Steven Spielberg se souvient de ce sentiment d’émerveillement éprouvé à l’idée que nous n’étions pas seuls dans l’Univers. Les amateurs de science-fiction ont retrouvé cette émotion en regardant Contact de Robert Zemeckis, qui met en vedette Jodie Foster et Matthew McConaughey. C’est ce ravissement optimiste qu’Elio génère.

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S’inscrivant en droite lignée de ces prédécesseurs, le Elio de Madeline Sharafian, Domee Shi et Adrian Molina est une féerie animée où l’humour se mêle adroitement aux sensations éprouvées.

Car le petit Elio (voix de Yonas Kibreab dans la version originale) a perdu ses parents lors d’un accident. Recueilli par sa tante, Olga (voix de Zoe Saldaña dans la version originale et de Naïla Louidort dans celle doublée chez nous), militaire sur une base dans laquelle l’armée tente d’établir un contact avec les extraterrestres, Elio n’a qu’une seule envie: être enlevé par des extraterrestres.

Un concours de circonstances fait que son vœu se réalise, à ceci près qu’il est considéré comme le chef des Terriens par les entités de l’Univers. On se doute que le garçon de 11 ans va vivre une série d’aventures rocambolesques – dont celle de devoir éviter un conflit intergalactique – et que le tout est traité de manière familiale par un studio d’animation qui, après Là-Haut, Wall-E ou la franchise Histoire de jouets, sait durablement marquer les esprits et les cœurs.

Elio ne dépare pas avec ces classiques de l’animation. Les adultes y trouvent d’ailleurs de quoi contenter leur âme d’enfant ainsi que leur nostalgie avec d’excellents clins d’œil à toutes les œuvres de la science-fiction, d’Alien à Le cinquième élément.

Visuellement, ce Elio sensible et émouvant n’est pas sans rappeler l’univers déjanté de Âme – un autre Pixar digne de mention, malheureusement passé sous le radar pour cause de pandémie et qui est disponible sur D+. Inspirées, les deux coréalisatrices (Madeline Sharafian et Domee Shi ayant pris la suite d’Adrian Molina quand il a été affecté à la suite de Coco) ont ajouté une multitude d’éléments aptes à séduire tous les publics, des couleurs vives à un ordinateur liquide en passant par des questionnements importants sur la solitude, le deuil et la famille. Pas de doute, on en redemande!

Note: 4,5 sur 5

Elio charme tous les cinéphiles dès le 20 juin.