Le député solidaire Haroun Bouazzi blâme des adversaires déçus pour les allégations dont il est la cible depuis sa victoire lors de l’investiture dans Maurice-Richard. 

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M. Bouazzi a nié vendredi avoir payé les cartes d’adhésion de nouveaux membres durant la campagne de recrutement qui a précédé son élection. «Jamais. Ni moi, ni des gens de mon équipe et puis, évidemment, si j’avais entendu parler d’une telle pratique, j’aurais pris action», a-t-il déclaré en marge d’un point de presse à l’Assemblée nationale.  

Le Journal révélait vendredi que l’exécutif local a démissionné en bloc après la courte victoire par 5 voix de M. Bouazzi. Ceux-ci ont réclamé «démettre immédiatement» M. Bouazzi «en raison d’irrégularités graves». Ils affirmaient avoir trouvé 11 membres affirmant que leur carte de membre avait été payée par M. Bouazzi ou son équipe.  

Selon eux, «le nombre de ces adhésions irrégulières dépasse de loin la marge de 5 voix» ayant scellé la victoire.   

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«Infondées»

Après avoir mené des vérifications, Québec solidaire a maintenu l’adhésion des nouveaux membres ciblés. Le parti a toutefois refusé d’étendre la portée de son enquête, bien que certaines personnes contactées aient déclaré avoir oublié s’ils avaient bel et bien payé leurs cartes de membres.  

Haroun Bouazzi assure que ces accusations «infondées» sont propagées par l’équipe de son principal adversaire, Raphaël Rebelo. «Vous savez, moi, je sais ce que c’est que de perdre une investiture, j’en ai perdu une en 2018 avec très peu de voix aussi. C’est des moments très difficiles. Une investiture, ce n’est pas un moment agréable, c’est un moment où on fait campagne contre des gens de son propre parti. Perdre, c’est difficile», a-t-il commenté.  

Malgré tout, le député de Maurice-Richard n’a pas voulu se prononcer sur l’idée d’une enquête externe afin mettre un terme à tous soupçons sur sa victoire. «Vous comprenez que ce n'est pas moi qui décide», a-t-il déclaré.