Crise des travailleurs étrangers temporaires: Marc Miller ouvert à des accommodements
Le gouvernement Trudeau montre des signes d’ouverture dans le dossier controversé

Francis Halin et Anne Caroline Desplanques
Alors que des employeurs montent aux barricades pour dénoncer les nouvelles règles d’Ottawa qui viennent resserrer la disponibilité des travailleurs étrangers temporaires (TET), le ministre de l’Immigration Marc Miller se montre ouvert à des accommodements.
• À lire aussi: «On pousse nos entrepreneurs du Québec à aller voir aux États-Unis»: elle perd plus de la moitié de ses travailleurs étrangers temporaires
Interrogé par Le Journal, jeudi, il s’est montré ouvert à des ajustements pour la rétention de travailleurs étrangers temporaires au sein des entreprises qui en ont cruellement besoin.
Comme son chef, Justin Trudeau, il a exhorté Québec à lui présenter ses besoins afin qu’il puisse agir pour apaiser les craintes des patrons de PME québécoises qui redoutent les conséquences de la réduction drastique du nombre de nouveaux arrivants.

«Le gouvernement du Québec contrôle plus de la moitié des immigrants temporaires qui arrivent au Québec et ça fait maintenant des mois que j’ai demandé au premier ministre Legault son plan», a martelé le premier ministre canadien, jeudi, en tentant de renvoyer la patate chaude au gouvernement québécois.
Mardi dernier, le Conseil du patronat du Québec (CPQ) s’était dit atterré par la dernière décision de son ministre Randy Boissonnault concernant le Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET).

Ottawa critiqué
Selon l’organisation, il est intempestif d’imposer une hausse minimale de 20% au salaire horaire par rapport au salaire médian (27,47$/heure).

Plus de 139 000 postes sont toujours vacants au Québec. Or, des entreprises pourraient fermer leurs portes faute de bras, selon l’association de patrons, qui regrette que ces changements se fassent en plus dans un délai extrêmement court d’à peine deux semaines.
«En agissant sur le seul critère de la rémunération, le gouvernement fédéral manque carrément son coup en immigration. Il n’apporte aucune solution durable pour aider les entreprises à trouver des talents. Ottawa laisse tomber le milieu des affaires», avait déploré Karl Blackburn, PDG du CPQ.

Vous avez des informations à nous communiquer à propos de cette histoire?
Écrivez-nous à l'adresse ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.