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L'article provient de TVA Nouvelles
Société

Criminalité: François Bonnardel en patrouille à Trois-Rivières

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Anne-Marie Lemay

2025-05-29T22:46:06Z
2025-05-30T02:30:28Z
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Le ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel, a patrouillé à Trois-Rivières dans le cadre d’une rencontre avec les autorités trifluviennes.

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Il en a également profité pour prendre le pouls des enjeux auxquels fait face la ville.

C'est de la visite rare, celle d'un ministre de la Sécurité publique, qu'a reçue le directeur du Service de police de Trois-Rivières, Maxime Gagnon. «Dans ma carrière, c'est la première fois que ça arrive!» a-t-il déclaré d'entrée de jeu, en précisant qu'il est dans le métier depuis 27 ans.

Les deux hommes ont tenu une rencontre d'une trentaine de minutes avec l'état-major. Puis, le ministre est parti en patrouille, dans un véhicule tout neuf. 

«Je peux le conduire?» a demandé le ministre en riant avant de prendre place aux côtés du lieutenant Dany Lavoie.

C’est aux alentours du site du Grand Prix de Trois-Rivières, puis au centre-ville, que le policier a indiqué les points chauds de la ville à M. Bonnardel. «Les vols de véhicules à Trois-Rivières, est-ce que ça suit la tendance montréalaise, québécoise, qui est légèrement à la baisse avec les mesures qu'on a mises en place?» s'est interrogé le ministre. 

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«Effectivement!», a répondu le policier en rappelant que les vols étaient beaucoup plus fréquents il y a un an et demi.

Si les vols de voitures baissent, il y a toutefois une montée de la violence armée qui est observée. «Ce qui se passe à Québec et en Côte-Nord, on n'est pas très loin. On vit également certains événements qui sont liés aux violences armées, comme des conflits qui se passent au niveau du crime organisé, des principes de redevance chez les Hells Angels et des gangs de rue», a énuméré le directeur Gagnon.

Trois-Rivières connaît aussi une hausse des cas psychosociaux, que le ministre souhaite aider avec la loi «Maureen Breau», pour des cas post-CETM (Commission des examens des troubles mentaux). «Pour moi, c'était un aspect non négligeable pour honorer la mémoire de Maureen et pour aider les policiers», a-t-il mentionné.

Les agents trifluviens ont d'ailleurs du renfort depuis quelques semaines, comme le précise Maxime Gagnon: «Sept jours par semaine, jusqu'à 22h le soir, nos policiers peuvent accéder directement à des travailleurs spécialisés en santé psychologique. Donc, c'est un outil qui est vraiment utile pour [eux].»

Le ministre a aussi visité le quartier général, où les policiers affirment être à l'étroit depuis des années. «Oui! J'en ai entendu parler!», a-t-il dit en ajoutant que l'édifice n'a pas «juste besoin d'amour. On va avoir [besoin] d’un déménagement, qu'on me dit là!»

La facture de 84 M$ du nouveau quartier général sera entièrement payée par la Ville de Trois-Rivières. Québec ne finance pas ces infrastructures des corps de police municipaux, mais aide avec d'autres programmes. 

«[On a investi] 5 M$ dans les cinq dernières années. Cette année, c'est 1,2 M$ [injecté] dans les différents programmes, dont la police de Trois-Rivières profite en ce moment. Il y a eu de nouveaux postes de police à Terrebonne et à Lévis qui ont été financés directement par les municipalités, donc ça va aussi être le cas pour celui à Trois-Rivières», a conclu M. Bonnardel.

L'inauguration du nouveau bâtiment, prévue pour l'hiver 2028, sera peut-être le prétexte d'une nouvelle visite d'un ministre de la Sécurité publique.

Voyez le reportage complet dans la vidéo ci-dessus.

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