COVID-19: les vagues du virus n’ont «plus beaucoup d’importance»
Agence QMI
Si le directeur national de santé publique du Québec, le Dr Luc Boileau, a annoncé jeudi matin que le Québec était entré dans la septième vague de la COVID-19, cette notion n’aurait «plus beaucoup d’importance», selon le Dr Karl Weiss, microbiologiste et spécialiste en maladies infectieuses à l'Hôpital général juif de Montréal.
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«Je pense qu’il faut arrêter de parler de vagues. [...] Les vagues, pour un virus pandémique, ça n’a plus beaucoup d’importance», a-t-il expliqué d’entrée de jeu en entrevue jeudi à QUB radio.
«Ça va être comme la grippe, ça va être comme des rhumes, on va avoir des successions continuelles de cas qui vont arriver à un moment donné», a précisé l’expert.
Selon lui, il est normal de voir une hausse des cas puisque les contacts entre les gens sont «plus intenses et beaucoup plus nombreux», mais l’impact sur le système de santé n’est plus aussi important qu’au début de la pandémie.
«La majorité des patients qu’on hospitalise aujourd’hui avec la COVID ne le sont pas pour la COVID, c’est-à-dire qu’ils sont hospitalisés, mais ils ont d’autres choses», a souligné le Dr Weiss.
Il se range également du côté de la Santé publique qui a choisi de ne pas remettre en place les mesures sanitaires, dont l’obligation du port du masque.
«Je ne pense pas qu’on doit revenir à des mesures extrêmement drastiques comme on l’a fait dans le passé», a-t-il affirmé.
Le spécialiste croit aussi que la durée de l’isolement après avoir attrapé le virus, soit 10 jours, devra sûrement être revue au cours des prochaines années.
En ce qui concerne la nouvelle dose de rappel pour le vaccin, la situation ne presse pas, d’après lui.
«Il n’y a pas d’urgence à aller chercher une dose de vaccin maintenant, les doses «booster» s’adressent surtout à une population qui est à risque», a-t-il suggéré.