La Ville de Montréal prête à héberger les ménages en urgence en vue du 1er juillet

Audrey Sanikopoulos
À quelques jours d’un nouveau 1er juillet en pleine crise de l’habitation, une trentaine de logements ont été réservés par la Ville de Montréal pour accueillir des ménages dans le besoin.
Ces unités d’habitation varient d’une à trois chambres à coucher qui ont été réservées grâce au programme de supplément au loyer d’urgence.
«On s’attend à avoir entre 30 et 40 ménages qui vont nécessiter des besoins d’hébergements dans la dernière semaine de juin», a souligné Vincent Brossard, directeur de la gestion des demandes, des logements abordables et des suppléments au loyer à l’Office municipal d’habitation de Montréal (OMHM).
Depuis le début de l’année, ce sont 314 ménages qui ont déjà contacté l’organisation pour un besoin de logement. En ce moment, 61 ménages ont été accompagnés par l’OMHM et sept ont été hébergés dans des hôtels.
«Nos locataires étouffent», a mentionné Pierre Lessard-Blais, maire de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve.
Considéré comme un arrondissement abordable, Mercier–Hochelaga-Maisonneuve le serait de moins en moins, selon son maire. «Juste l’an passé, c’est 101 ménages qu’on a aidés dans le cadre des opérations du 1er juillet», a-t-il précisé.
Un cycle difficile à briser
«On constate sur le terrain une aggravation de la vulnérabilité des ménages et aussi des besoins en hébergement qui sont plus importants et des durées d’hébergement qui sont plus longues», a soulevé M. Brossard.
Reconnaissant que les demandes d’aide ont explosé depuis les dernières années, le responsable de l’habitation au comité exécutif de la Ville a rappelé que Montréal ne pourrait pas briser ce cycle toute seule.
«Malheureusement, il y a de plus en plus de gens qui ne sont pas admissibles dans les critères gouvernementaux du programme de supplément au loyer d’urgence», a constaté Benoit Dorais.
«Il n’y a personne qui décide de ne plus être capable de payer son loyer, d’être expulsé. Or, ces ménages-là ne sont plus admissibles au programme de la Société d’habitation du Québec [SHQ]», a-t-il illustré.
La Ville a donc voté lundi à l’unanimité une motion pour demander à Québec et à la SHQ de revoir ces critères d’admissibilité.
D’ici là, M. Dorais assure que la Ville est prête à aider les ménages pour le 1er juillet. Tout ménage montréalais confronté à un problème de logement pourra contacter le 311 pour obtenir de l’aide.