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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Coupe Ryder: l’Europe veut gagner pour «l’honneur, l’histoire et ce que l’argent ne peut acheter»

La compétition de la Coupe Ryder débute vendredi matin sur le «Black Course» de Bethpage à New York

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Photo portrait de François-David Rouleau

François-David Rouleau

2025-09-25T19:30:00Z
2025-09-25T21:00:00Z
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FARMINGDALE, N.Y. | Pendant que trois hélicoptères de l’armée tournaient à l’horizon dans le ciel de New York durant la cérémonie d’ouverture officielle de la Coupe Ryder, ce n’est pas le capitaine américain qui a lancé le premier missile empoisonné sur ses adversaires. Avec toute sa classe et sa prestance, c’est le capitaine européen, Luke Donald, qui y est allé d’un missile assassin en plein cœur pour lancer les hostilités d’une féroce compétition.

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«Cette compétition n’est pas à propos des bourses ou des points au classement mondial. Elle est à propos de la fierté et de l’honneur pour notre drapeau, a-t-il affirmé avec un sourire. Elle est aussi à propos de l’héritage que nous laisserons.

«Nous sommes aussi fiers de notre héritage que les Américains le sont du leur, a-t-il enchaîné, droit et solide comme un chêne devant une foule aux couleurs du red, white and blue. Notre résilience, notre unité et notre façon de prouver aux gens qu’ils ont tort sont ancrées au cœur de l’héritage européen.

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«Nous avons démontré que lorsque nous sommes unis en partageant le même objectif, nous pouvons accomplir des exploits remarquables.»

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Une première

Donald a ainsi ramené un sujet chaud de l’actualité golfique à Bethpage, qui virevolte au-dessus de la tête des golfeurs américains comme les hélicos du spectacle après l’hymne national, lors de la cérémonie d’ouverture.

Cette année, les Américains sont payés un demi-million de dollars pour participer au prestigieux tournoi, mais 300 000$ de cette somme doivent obligatoirement être versés à des œuvres caritatives. Or, les hommes de l’équipe des États-Unis ont choisi de ne rien empocher et ont annoncé qu’ils allaient verser le tout à des organismes de leur choix.

Il n’est pas question ici de pureté ni de principes pour ces millionnaires du sport, mais plutôt d’une tradition brisée et de privilèges minimisés, car c’est la première fois que les golfeurs peuvent encaisser un «chèque de paie» à la Coupe Ryder.

Photo Getty Images via AFP
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Deux cent mille dollars, ça ne change pas le monde, sauf que... Donald en a fait, en quelque sorte, son cheval de bataille à Bethpage, afin de détourner un peu l’attention et la pression sur ses hommes en mission.

Cinq batailles à gagner

Car les trois prochains jours seront remplis de petites batailles à remporter, pour éventuellement gagner cette guerre au centre de Long Island, sur le joyau national que représente le redoutable Black Course de Bethpage, au large de la plus grande ville des États-Unis.

On aurait pu croire que l’un de ses meneurs, Rory McIlroy, y serait allé de chaudes déclarations afin de piquer le clan adverse, mais non. Il a raconté avoir promis à son capitaine de tenir sa langue et de bien la tourner sept fois avant de parler cette semaine. Il ne veut surtout pas galvaniser la troupe adverse.

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Il y a deux ans, son équipe a causé une surprise de taille en ridiculisant les Américains à Rome, en Italie. Avec quatre jeunes recrues dans l’alignement et des golfeurs indisponibles en raison du conflit avec LIV Golf, l’Europe l’avait emporté 16,5 à 11,5 devant une solide formation composée de gros canons.

Écrire l’histoire

«Nous avons écrit un chapitre à Rome. Cette semaine, à New York, nous voulons écrire l’histoire, a souligné Donald à grands traits.

«Nous ne sommes pas venus pour faire partie du spectacle. Nous sommes venus pour mériter notre place dans le folklore de cette compétition. Nous ne jouons pas seulement pour gagner, mais aussi pour chacun d’entre nous et tous ces jeunes golfeurs européens qui rêvent un jour de représenter cette équipe.»

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Donald n’est pas dupe, la victoire est loin d’être acquise en sol américain. Seulement quatre formations ont réussi à y gagner.

«C’est la beauté du sport. Les routes les plus difficiles mènent aux plus grandes récompenses», a rappelé le capitaine britannique.

Et il a ensuite largué le deuxième missile.

«Nous carburons à un objectif que l’argent ne peut acheter. Un objectif, une fraternité et la responsabilité d’honorer ceux qui nous ont précédés, tout en inspirant ceux dont le temps viendra.»

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Nul doute, les hostilités sont lancées. C’est maintenant sur le parcours que la bataille fera rage, dès 7 h 10, vendredi matin.

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