Coupable de crimes sexuels sur une adolescente: Dominique Laroche reste incarcéré

L’ex-champion de ski acrobatique Dominique Laroche devra demeurer en détention en attendant de connaître sa peine pour des crimes sexuels, a tranché le tribunal lundi.

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L’ancien sportif espérait recouvrer sa liberté, sous conditions.

Toutefois, après s’être accordé quelques jours de réflexion, la juge Marie-Claude Gilbert a conclu que les garanties offertes par son avocat sont insuffisantes.

Son incarcération est nécessaire en raison de l’imprévisibilité dont il a fait preuve et pour préserver la sécurité de la victime, a tranché la magistrate. Celle-ci avait d’ailleurs avisé Laroche, vendredi, de ne pas nourrir trop «d’espoir».

L’omission de Laroche de se présenter devant le tribunal la semaine dernière, tout comme le non-respect présumé de ses conditions en plein procès ainsi que la longue peine de prison qu’il encourt ont pesé dans la balance.

Pas fiable

Rappelons qu’après avoir été déclaré coupable de cinq des six chefs d’accusation qui pesaient contre lui, le 8 septembre, l’ex-courtier immobilier bien connu de Québec avait pu retourner chez lui.

Ce fut cependant sa dernière journée de liberté, puisque, le lendemain matin, il a manqué à son devoir de revenir en cour en raison de ce qu’il a décrit, selon son avocat, M^e Charles Levasseur, «comme étant une tentative de suicide».

L’homme de 65 ans avait passé quelques heures à l’hôpital, avant d’être cueilli par des policiers de la Sûreté du Québec. Il est détenu depuis.

«Tout a sauté, mes émotions sont toutes sorties. Tout ce que j’avais en dedans de moi est sorti», avait expliqué Laroche, vendredi.

La juge Gilbert s’est rendue aux arguments du ministère public, qui faisait valoir que le sexagénaire n’est pas digne de confiance.

«C’est un individu clairement instable qui est devant vous et ça, ce n’est pas un gage de confiance», soutenait M^e Michel Bérubé.

La poursuite lui reproche d’avoir invectivé la victime en plein palais de justice pendant que se tenait son procès en mars.

Graves infractions

Dominique Laroche a été reconnu coupable de contacts sexuels, d’incitation à des contacts sexuels et d’exploitation sexuelle sur une adolescente proche de sa famille, accusations qui sont passibles de peines d’emprisonnement allant jusqu’à 14 ans.

Toutefois, il a été acquitté d’un chef d’accusation d’agression sexuelle qui visait la période où la victime était adulte.

Le tribunal a conclu que Laroche a exploité la confiance et l’admiration que lui vouait la jeune femme, avec qui il a plus de 30 ans de différence d’âge, pour abuser d’elle à partir de ses 13 ans.

Le procès a mis en lumière des faits troublants, comme une armoire remplie de jouets sexuels que Laroche utilisait et des «machines» sexuelles qu’il avait fabriquées.

La date des représentations des parties pour déterminer la sentence appropriée à lui imposer a été fixée au 31 octobre.

–Avec TVA Nouvelles