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L'article provient de Le Journal de Montréal
Justice et faits divers

Coupable d'avoir battu et séquestré sa petite amie pendant cinq jours

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Julien Garon-Carrier

2021-11-02T23:00:11Z
2021-11-02T23:12:22Z
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Un trafiquant de drogue en plein délire causé par les narcotiques a admis, mardi, avoir battu et séquestré son ex-copine pendant cinq jours en mars 2020. 

Jérôme Demers, 34 ans, de Lévis, a frappé à coups de poing sa petite amie de l’époque, Joëlle Thibault, en plus de la projeter au sol, de la pousser dans les escaliers et de la garder prisonnière du 25 au 30 mars 2020 parce qu’il croyait qu’elle lui avait dérobé une somme variant entre 10 000$ et 15 000$, en lien avec son trafic de stupéfiants.

L’individu a plaidé coupable à 11 chefs d’accusation en lien avec cette histoire, mardi, au palais de justice de Montmagny.

«Dès le début, il s’est installé une dynamique de violence conjugale dans le couple [et la victime] ne pouvait pas avoir de téléphone cellulaire», a relaté le procureur de la Couronne, Me François Doyon-Gascon, lors de la lecture de la trame factuelle.

Alors que Joëlle Thibault n’était en couple avec Jérôme Demers que depuis un mois, elle a vécu un véritable calvaire de cinq jours avec un homme violent et armé, qui l’a trimbalée de Montmagny à Québec pour finalement atterrir à Lévis le 30 mars.

Durant sa séquestration, la victime avait réussi à envoyer des photos d’elle à sa mère avec le téléphone de Demers, où elle apparaissait avec un œil au beurre noir et disait craindre pour sa sécurité.

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Tout déboule une fois qu'ils arrivent à Lévis. Demers consomme de la drogue et perd la carte, s’en prenant à Joëlle Thibault. «[Il l’avait menacée de faire] sauter la maison de sa mère avec un cocktail Molotov [si elle ne lui rendait pas l’argent]», a dit Me Doyon-Gascon.

Pressentant le pire, Mme Thibault avait eu la chance de requérir de l’aide plus tôt dans la journée du 30 mars. «À deux reprises, elle [avait] texté sa mère pour lui demander de faire le 911, [lui disant] qu’elle [avait] peur et qu’elle [subissait] de la violence», a précisé la Couronne.

Durant la soirée, deux négociateurs de la SQ entrent en contact avec Demers et le groupe tactique d’intervention (GTA) est déployé. «Finalement, au bout de plusieurs heures, le GTA va entrer à l’intérieur de la résidence», a affirmé Me Doyon-Gascon, précisant que Demers avait été retrouvé inconscient «sous l’effet d’une intoxication avancée aux stupéfiants».

Lors de son arrestation, le délinquant avait à ses côtés un pistolet de calibre 45 et un fusil de calibre 16. En plus des armes, les policiers ont saisi 270 grammes de cocaïne, plus de 2350 comprimés de méthamphétamine et 10 418$.

L’accusé doit revenir en cour en janvier pour recevoir une peine d’incarcération fédérale.

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