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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

«Convoi de la liberté»: le maire d'Ottawa reproche à Doug Ford son inaction

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Anne Caroline Desplanques | Bureau parlementaire

2022-10-18T15:19:00Z
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Le maire d’Ottawa reproche au premier ministre ontarien Doug Ford son manque de soutien pour mettre un terme à l’occupation de la capitale fédérale, en février. 

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Le maire d’Ottawa, Jim Watson, est interrogé ce matin devant la commission d’enquête sur les mesures d’urgence qui doit déterminer s’il était justifié que le gouvernement fédéral invoque la Loi sur les mesures d’urgence, en février, pour mâter le convoi des camionneurs.

M.Watson a reproché aux autorités provinciales de l’Ontario d’avoir refusé de participer à une table de concertation tripartite, composée de représentants municipaux, provinciaux et fédéraux, pour gérer la crise et coordonner les ressources.

«C’était frustrant», a dit M.Watson, expliquant que Doug Ford lui avait dit qu’un tel exercice était «une perte de temps». 

Le maire d'Ottawa, Jim Watson
Le maire d'Ottawa, Jim Watson Photo d'archives, Agence QMI

Il a souligné qu’une fois que Queen’s Park a bien voulu s’impliquer, son aide avait été très utile. Mais qu’il avait fallu attendre la fin de la deuxième semaine d’occupation pour en arriver là.

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«Nous n’avions pas les ressources» pour gérer cette crise, a dit le maire Watson, soulignant que les revendications des protestataires ne relevaient pas des pouvoirs municipaux.

Lundi, le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, a appuyé la décision du fédéral d’invoquer la Loi sur les mesures d’urgence.

Il a fallu que la municipalité déclare l’état d’urgence le 6 février, dix jours après l’arrivée des premiers camions, puis que les camionneurs bloquent le pont Ambassador à Windsor, le 7 février, pour que l’aide commence à arriver dans la capitale.

Doug Ford
Doug Ford Photo d'archives, Agence QMI

D’après les témoignages entendus hier, au dixième jour de l’occupation, la Ville et la police locale n’avaient pas de plan d’action clair pour mettre un terme à l’occupation, comptant uniquement sur la bonne volonté des protestataires.

Les autorités locales savaient pourtant, quatre jours avant l’arrivée des camions, que les organisateurs du convoi faisaient des démarches pour réserver des milliers de chambres d’hôtel pour un minimum de 30 jours, d’après des documents déposés en preuve à la commission hier.

Questionné, à savoir pourquoi les avertissements du président de l’Association des hôtels d’Ottawa Gatineau, Steve Ball, ne l’avaient pas poussé à l’action, le maire Watson a répliqué que réserver 9 000 à 10 000 chambres dans une ville qui n’en détient que 11 000 lui avait semblé irréaliste.

Mais quelques jours plus tard, au cours des premiers jours de l’occupation, tous les hôtels de la région affichaient complet.

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