Conseil national du PQ: PSPP réclame un gel de l’immigration temporaire

Patrick Bellerose
En attendant une révision des cibles, Paul St-Pierre Plamondon réclame un gel de l’immigration temporaire au Québec.
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Le chef du Parti Québécois a lancé un appel au gouvernement Legault, peu avant le début du Conseil national de sa formation politique, à Drummondville.
Concrètement, Québec devrait s’engager à ne pas accueillir un nombre supérieur de travailleurs et d’étudiants étrangers à celui actuel.
«Les entreprises qui ont déjà des travailleurs temporaires peuvent prolonger dans le temps la participation de ces travailleurs-là, mais on dit à l’État québécois: vous ne pouvez pas dire au fédéral de diminuer l’immigration temporaire sans regarder vous-même dans votre cour ce que vous faites», a déclaré Paul St-Pierre Plamondon.
Les délégués du Conseil national se pencheront, au cours du week-end, sur des solutions à la crise du logement qui frappe le Québec.
Mais Paul St-Pierre Plamondon affirme que le gouvernement doit aussi prendre en compte la demande importante causée par la présence de quelque 560 000 immigrants temporaires sur le territoire.
Pour le chef péquiste, l’immigration est «le facteur principal» de la crise du logement actuelle.
«L’an passé, on a accueilli 238 000 nouvelles personnes sur le territoire, tout en construisant environ 30 000 logements. Faites ça chaque année, le prix des loyers va augmenter, l’itinérance va augmenter, les loyers... tout. C’est un débalancement structurel et important. Pas besoin d’un doctorat en mathématiques», estime Paul St-Pierre Plamondon.
Convertir des immeubles
En attendant les solutions proposées par le Conseil national, le chef péquiste a avancé quatre axes d’intervention, dont la conversion en logement d’immeubles gouvernementaux et patrimoniaux inoccupés ou sous-occupés.
«Parce que ce que les gens du milieu de la construction nous disent, c’est que quand c’est déjà bâti, ça va pas mal plus vite de les convertir que quand il n’y a absolument rien», dit Paul St-Pierre Plamondon.
Parmi ces bâtisses qui pourraient être reconverties, le chef péquiste cite les églises, les presbytères et des édifices de la fonction publique rendus disponibles par le télétravail.
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