Concurrence: Québecor, Shaw et Rogers déçus du manque d’aboutissement de la médiation

Agence QMI
Québecor, Shaw et Rogers ont déploré que la séance de médiation tenue jeudi pour la transaction concernant les entreprises n’ait pas aboutie, parlant même d’un litige «inutile et nuisible à la concurrence».
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«La médiation n’a pas abouti à un règlement négocié. Ce résultat nous déçoit et nous sommes d’avis que ce litige est à la fois inutile et nuisible à la concurrence. La réticence du Bureau à s’engager de manière constructive retarde indûment la baisse des prix des services sans fil pour les consommateurs canadiens», ont fait savoir les entreprises par communiqué.
Ottawa avait refusé mardi que Rogers et Shaw puissent transférer leurs licences pour les services sans-fil.
Les deux entreprises, qui souhaitaient réaliser une fusion complète évaluée à 26 milliards $, se retrouvent donc devant le Bureau de la concurrence pour une médiation afin d’arriver à une transaction acceptée par tous les partis.
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Québecor, qui espère racheter Freedom Mobile, une filiale de Shaw, s’est aussi vu imposer par Ottawa des conditions à l’entente, que la compagnie a acceptées. Québecor devra ainsi tenir les licences obtenues par Freedom pour 10 ans au minimum et offrir des tarifs similaires entre le Québec et l’ouest du pays.
Selon les entreprises, «la nouvelle entité issue de la fusion Vidéotron-Freedom aura tout ce qu’il faut pour stimuler la concurrence à long terme en tant que solide quatrième fournisseur de services disposant des fréquences essentielles au déploiement de la 5G.»
«Parallèlement, en combinant leurs services filaires, Rogers et Shaw disposeront d’un réseau national avantageusement positionné pour concurrencer à long terme les autres entreprises de télécommunications», a-t-il été avancé.
Rappelons que le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications (CRTC) avait donné son aval à la transaction initiale.