Comment Hage a évolué pendant la saison morte

Lorsque l’Université du Michigan a été écartée du championnat de la NCAA au mois de mars, Michael Hage s’est retroussé les manches. L’espoir du Canadien de Montréal a passé le printemps à l’école et a fait du gymnase de l’établissement son deuxième domicile, si bien qu’il a atteint la barre symbolique des 200 livres.

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«Dès la saison terminée, on était dans le gym jusqu’à la fin du mois de juin, soit jusqu’au camp de perfectionnement [du CH]», a confié l’espoir du Tricolore en entrevue avec TVA Sports, à son retour de la vitrine estivale du Championnat mondial junior à Minneapolis.

Lever de la fonte n’avait en soi rien de nouveau pour Hage. Le plus grand ajustement a été apporté loin des haltères.

«Le changement le plus considérable est du côté de la nutrition, a révélé le jeune attaquant. C’est tellement important. Tu as beau t’entraîner autant que tu le veux, les résultats seront négligeables si ton alimentation ne suit pas.»

Au gym cinq fois par semaine

De son propre aveu, Hage fait présentement osciller l’aiguille de la balance à exactement 200 livres, soit 10 de plus que les mesures officielles fournies par le Canadien au dernier camp de perfectionnement.

«Je suis au gymnase cinq fois semaine et sur la glace trois ou quatre fois semaine. Le reste du temps, je joue au golf», a résumé celui qui pourrait rejoindre le Canadien vers la fin du prochain calendrier régulier, une fois sa saison terminée au Michigan.

«Il est certainement plus fort», a observé le collègue et spécialiste des espoirs pour FloHockey, Chris Peters, qui a assisté à la vitrine estivale au Minnesota. «Et je crois aussi qu’il est un peu plus hargneux [qu’avant]. Tu l’as vu à quelques occasions durant les matchs, parfois entre les sifflets avec [Aatos] Koivu.»

La prochaine saison sera déterminante dans le cas de Hage, puisqu’elle risque fort d’être sa dernière sur les bancs d’école avant le passage au niveau professionnel.

Sans la rondelle

En entrevue avec TVA Sports avant de partir en vacances, le codirecteur du recrutement amateur Martin Lapointe avait été clair: Hage doit améliorer considérablement son jeu sans la rondelle pour aspirer à devenir le deuxième joueur de centre du Canadien.

Peut-on améliorer de façon appréciable son jeu sans la rondelle durant la saison morte? Hage est d’avis que oui. «Il y a plusieurs façons d’y parvenir, a-t-il assuré, et ça commence à l’extérieur de la glace, puisque la force physique en est une composante importante.»

Hage a aussi été exposé à des situations de match dans un environnement compétitif à la vitrine estivale la semaine dernière. Ce qu’il a fait là-bas était pour le moins encourageant. Il a dominé sur le plan offensif comme on s’y attendait, mais surtout, il était efficace sur les 200 pieds.

«Je pense que la semaine dernière, j’ai fait du bon travail sans la rondelle», s’est-il félicité. L’entraîneur-chef de l’équipe canadienne, Dale Hunter, avait fait le même constat en entrevue à TSN, chantant les louanges de l’espoir du CH.

«Je vois plus de dévouement de sa part pour regagner la rondelle lorsqu’il la perd, a mentionné Peters. Mais c’est sûr que le vrai test, ce sera au Michigan la saison prochaine.»

Après la conclusion du camp de perfectionnement au mois de juillet, Lapointe insistait, lors de notre entretien, sur l’importance pour Hage de comprendre que la majeure partie d’un match de hockey se joue sans la rondelle.

Hage en est manifestement conscient. Mais le défi est de le prouver sur la glace, et ce, sur une base régulière.

«Quatre-vingt-quinze pour cent du temps, tu joues sans la rondelle, a-t-il souligné de sa propre initiative. C’est sûr que je suis quelqu’un qui veut la rondelle sur son bâton. Je dois donc trouver des moyens de battre les défenseurs en échec avant et de mieux protéger la rondelle si je la veux plus souvent.»