Collision mortelle à Marieville: une randonnée tragique pour une mère et sa fille

Une mauvaise manœuvre d’un automobiliste de 79 ans pourrait être à l’origine de la violente collision qui a coûté la vie à une motocycliste et blessé grièvement sa fille, dimanche soir en Montérégie.

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«La moto, c’était une grande partie de sa vie. Je sais que sa fille, c’était toute sa vie», a soufflé lundi Anne-Marie Bourgeois, dont le père était le meilleur ami de Danielle Cormier.

Tard dimanche soir, alors que le soleil était couché, la femme de 57 ans effectuait une randonnée à moto avec sa fille, Daisy Léa St-Germain, à la hauteur de Marieville.

Vers 21h15, la motocyclette a violemment percuté un véhicule qui circulait sur la route 112 en direction ouest, qui leur aurait coupé la route en effectuant un virage à gauche à la hauteur du chemin des Roseaux.

Sous la force de l’impact, les deux résidentes de Waterloo ont été éjectées du bolide. La motocycliste a ensuite été frappée par un autre véhicule qui n’a pas pu l’éviter, selon la Sûreté du Québec (SQ).

Le décès de M^me Cormier a été constaté sur place, alors que sa passagère de 22 ans, qui a été transportée en centre hospitalier, reposait toujours dans un état critique, lundi. Celle-ci a subi des lésions importantes.

Examen exigé

Selon la SQ, ni la vitesse ni l’alcool ne seraient en cause dans cette affaire.

«Pourquoi [le conducteur] s’est retrouvé de l’autre côté de la voie? C’est ça qui est toujours nébuleux», indique Audrey-Anne Bilodeau, sergente à la SQ.

L’hypothèse privilégiée pour le moment par les autorités est que l’automobiliste aurait effectué une mauvaise manœuvre.

Toujours en état de choc, il n’avait pas encore été rencontré par les enquêteurs lundi matin. Son passager a pour sa part subi des blessures légères.

Un examen d’aptitude à la conduite devrait « au minimum » être exigé au conducteur au cours de cette enquête qui se poursuit pour tenter de déterminer les circonstances exactes qui ont mené à cette collision mortelle.

Femme résiliente

Si les proches du duo mère-fille s’inquiétaient pour l’état de santé de M^me St-Germain, ils n’avaient que de bons mots pour la quinquagénaire qui a perdu la vie.

«Elle était généreuse, aidante. C’était une femme qui fonçait dans la vie et qui continuait d’avancer malgré les épreuves, a lancé Anne-Marie Bourgeois. Elle a été présente pour mon père dans les dernières années [de sa maladie].»

«C’était une femme bienveillante, généreuse, forte et d’une grande résilience», a ajouté sa sœur, Chantale Cormier, 46 ans.