Collision aérienne à Washington: trop tôt pour «établir» les causes de l'accident

AFP
« Nous n’avons pas assez d’éléments pour être en mesure d’établir » les causes de l’accident à ce stade, a insisté jeudi l’Agence américaine de sécurité des transports (NTSB), au lendemain de la collision entre un avion de ligne et un hélicoptère militaire dans le ciel de Washington.
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Soixante-quatre personnes voyageaient dans l’avion d’une filiale d’American Airlines, et trois militaires étaient à bord de l’hélicoptère de l’armée américaine. Les deux appareils se sont abîmés dans le fleuve Potomac et les autorités ont indiqué qu’il n’y avait aucun survivant.
À ce stade « nous n’avons pas assez d’éléments pour être en mesure d’établir ou d’exclure » une erreur humaine ou un incident mécanique, a déclaré un responsable du NTSB, Todd Inman, au cours d’une conférence de presse.
« Notre objectif est d’avoir un rapport préliminaire dans les 30 jours », a-t-il ajouté. En attendant, « nous ne spéculerons pas sur ce qui a pu causer cet accident », a-t-il souligné.
« Il faut nous donner du temps. Nous avons des éléments, nous avons des données, en quantité substantielle. Nous devons les vérifier. Nous devons prendre notre temps pour s’assurer de l’exactitude » des conclusions, a demandé la directrice de la NTSB, Jennifer Homendy.
Quelques heures seulement après la collision aérienne mercredi soir, Donald Trump avait affirmé qu’elle « aurait dû être évitée ».
Puis il a fait jeudi matin le lien entre l’accident de Washington et les politiques de diversité encouragées par les anciens présidents démocrates Joe Biden et Barack Obama, qu’il a accusés d’avoir affaibli les exigences en matière de sécurité aérienne.
« Ils ont même donné une directive : "Trop blanc". Or nous voulons des gens compétents », a lancé le président républicain.
Pressé de questions pour savoir s’il mettait directement en cause les contrôleurs aériens et les politiques de diversité pour expliquer la collision, Donald Trump a reconnu « ne pas savoir » encore, mais ajouté que « ça a pu être » le cas.
Avec un bilan de 67 morts, il s’agit de la pire catastrophe aérienne aux États-Unis depuis qu’un avion de ligne de la compagnie American Airlines s’était écrasé peu après son décollage de l’aéroport John F. Kennedy à New York en novembre 2001.