«Club social» de pédophiles: un apôtre de la pédophilie échoue en appel
Le verdict de culpabilité est maintenu, tout comme son étiquette de délinquant à contrôler


Michael Nguyen
Un apôtre de la pédophilie à la tête d’un « club social » qui partageait des trucs et astuces pour abuser d’enfants vient d’échouer à faire renverser tant sa culpabilité que son étiquette peu enviable de délinquant à contrôler.
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« André Faivre ne démontre aucunement que [le juge de première instance] aurait erronément ignoré des aspects disculpatoires qui auraient pu avoir un impact sur le verdict », peut-on lire dans une décision que vient de rendre la Cour d’appel du Québec.
Ainsi, même si le Montréalais de 75 ans a déjà quitté le pénitencier, il continuera d’être surveillé de très près par les autorités, qui veulent s’assurer qu’il ne s’en prendra plus à des mineurs. Car en plus d’être un pédophile qui avait mis en place tout un réseau pour connecter ensemble des « amoureux des garçons », il s’en était pris à plusieurs jeunes au cours de sa vie.

Il avait toutefois été coincé par un agent double de la Sûreté du Québec, qui avait réussi à infiltrer le groupe en se faisant passer pour un pédophile. Arrêté en 2016, Faivre avait écopé de 12 ans de pénitencier pour une kyrielle d’accusations en lien avec la pornographie juvénile, mais aussi pour attentat à la pudeur et pour avoir conseillé de commettre des contacts sexuels, entre autres.
Faivre avait également été étiqueté comme délinquant à contrôler, en plus de se faire interdire d’utiliser internet pendant 15 ans, étant donné que bon nombre de ses crimes avaient été commis dans le monde virtuel, dont sur un forum qu’il gérait.

Libéré, mais surveillé
Le pédophile a depuis obtenu sa libération d’office, même s’il ne semble avoir rien appris.
La Commission des libérations conditionnelles du Canada a d’ailleurs souligné sa « dangerosité sociale élevée », son « faible potentiel de réinsertion sociale » et son « absence de progrès et de remise en question ».
Malgré tout, Faivre espérait faire renverser son verdict de culpabilité. Mais le plus haut tribunal du Québec a rejeté sa demande, tout comme sa peu enviable étiquette.
Sa seule petite victoire aura été de faire changer ses conditions quant à l’interdiction d’aller sur le web.
« L'accès à l'internet est devenu essentiel pour plusieurs fins légitimes (par exemple obtenir certains services, prendre des rendez-vous, avoir accès à son dossier de santé, recevoir certaines confirmations) », a noté la Cour d’appel en assouplissant très légèrement cette condition.
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