Claire Pimparé se confie sur la mort de son amie Kim Yaroshevskaya

Bruno Lapointe
Kim Yaroshevsakaya a bercé l’enfance d’une génération entière avec son personnage de Fanfreluche. Mais son amie Claire Pimparé, elle, se souvient surtout d’une femme «forte, avant-gardiste et déterminée». «Je l’aimais et je l’aimerai toujours», confie l’interprète de Passe-Carreau.
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«Kim Yaroshevskaya ne l’a pas eu facile en arrivant au Québec à l’âge de 10 ans; mais elle a toujours été une femme extrêmement forte, avec énormément de caractère et jamais soumise. C’est ce qui lui a permis de créer le personnage de Fanfreluche de toutes pièces et de faire sa marque», avance Claire Pimparé.

C’est avec beaucoup d’émotion dans la voix que la comédienne s’est confiée au Journal, lundi, au lendemain du décès de Kim Yaroshevskaya. La grande dame de la culture québécoise s’est éteinte dimanche matin, à l’âge de 101 ans, deux semaines après avoir été admise aux soins palliatifs après avoir fait une chute. Elle aura conservé son indépendance jusqu’à la toute fin, habitant seule dans son appartement de l’île des Sœurs.
«Elle est restée allumée, mais elle était fatiguée de vieillir; Kim aimait tout faire dans la vie, alors elle trouvait difficile de voir la vie la restreindre. Elle a quand même tout gardé de son intelligence, de sa curiosité incroyable et de sa grande écoute», souligne Claire Pimparé.
Une amitié de près de 50 ans
Les deux femmes se sont liées d’amitié sur le plateau de la populaire émission Passe-Partout, à la fin des années 1970. Elles sont demeurées en contact toutes ces années, célébrant ensemble le 100e anniversaire de naissance de Kim Yaroshevskaya, en octobre 2023, «avec des fleurs et du champagne».
Puis, dans les dernières années, leurs appels téléphoniques ont été remplacés par des échanges de courriels, moyen de communication privilégié par la centenaire désormais fragilisée.
«Les appels la stressaient; elle avait peur de tomber en allant chercher le téléphone quand il sonnait. Je lui ai écrit pour la toute dernière fois en décembre pour lui souhaiter de joyeuses Fêtes. J’ai eu la chance de lui dire que je l’aimais, qu’elle était mon ange. Alors je sais qu’elle est partie en sachant que je l’aime», confie Claire Pimparé.