Cinq candidats à la succession de Sheldon Keefe

La nouvelle n’a pas surpris grand monde : les Maple Leafs de Toronto ont congédié leur entraîneur-chef, Sheldon Keefe, jeudi matin. 

Keefe, qui était en poste depuis novembre 2019, n’a jamais mené l’équipe plus loin qu’au deuxième tour des séries, étant la plupart du temps condamné à une sortie rapide et pas toujours élégante dès la première ronde. 

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L’Ontarien de 43 ans a toujours eu sous la main une formation qui manque d’équilibre : beaucoup de talent devant, peu derrière, et pas tellement devant le filet. Mais Keefe n’a jamais su aider l’équipe à transcender ce déséquilibre et à laisser ses plus importantes qualités prendre l’ascendant sur tout le reste.

Maintenant, il est sans emploi. Peut-être pas pour longtemps , mais ça, c’est autre chose...

Pendant ce temps, les Maple Leafs se mettent immédiatement à la recherche d’un nouvel entraîneur. Et avec toute la magnanimité qui la caractérise, l’équipe de TVA Sports leur suggère cinq candidats :

Guy Boucher 

Peut-être le candidat le plus évident? Son embauche à titre d’adjoint, l’été dernier, donnait même l’impression qu’il était placé là dans l’attente du prochain échec de Keefe, à la suite duquel il irait prendre sa place. Nous en sommes peut-être là. Le Québécois de 52 ans a de l’expérience comme entraîneur-chef dans la LNH et a réussi deux fois ce que Keefe n’a jamais pu faire : amener son équipe au troisième tour des séries. Et peut-être que l’air furieux qu’il affiche souvent lorsqu’il gueule des directives à ses ouailles pourrait rendre Mitch Marner un peu plus appliqué lors de ses replis défensifs.

Craig Berube 

Surnommé «Chief», Berube, 58 ans, a dirigé 543 matchs dans la LNH dans la et surtout, il a remporté une coupe Stanley, à la barre des Blues de St. Louis, en 2019. L’Albertain, qui a cumulé 3149 minutes de pénalité en 1054 matchs dans la LNH durant sa carrière de joueur, a été congédié par les Blues en décembre dernier après un début de saison difficile. Capable d’être dur, Berube a peut-être ce qu’il faut pour insuffler un peu plus de passion à une équipe dont les meilleurs éléments tendent souvent à devenir un peu trop amorphes durant les séries. En ce moment, Berube est analyste pour «NHL on TNT» et hier, le populaire commentateur Paul Bissonnette a lourdement laissé entendre que le poste lui était dû. Berube est resté sans réponse...

Claude Julien 

La réputation du Franco-Ontarien de 64 ans n’est plus à faire. À l’arrêt depuis qu’il a été congédié par les Canadiens de Montréal en 2021, Julien reste prêt pour une nouvelle pige. «Je me sens à nouveau plein d’énergie. Quand je regarde certains matchs et certaines équipes, je me dis que j’ai les bonnes réponses», expliquait-il, en avril dernier, à la balado «Leafs Nation» (tiens, tiens). Julien, lui aussi, a l’expérience de la Coupe Stanley. Il a aussi dirigé à peu près tous les types de joueurs possibles durant ses 1274 matchs à la barre d’une équipe de la LNH. Plus récemment, il a dirigé la formation canadienne lors du Championnat du monde en 2022.

Gerard Gallant 

Il est maintenant temps de nommer l’un de ces candidats bien assis sur la plaque tournante du «old boy’s club» des entraîneurs issus de l’Amérique du Nord anglophone qui semblent toujours se retrouver un nouvel emploi derrière un banc de la LNH indépendamment de tout ce qui a pu arriver lors de leurs expériences précédentes. Après tout, c’est sûrement l’un d’eux qui obtiendra le job (clin d’œil à Travis Green). Le pire choix possible, en ce sens, pourrait être Darryl Sutter et puisqu’il est question des Maple Leafs de Toronto, ici, le pire choix n’est assurément pas à exclure, mais pour les besoins de l’exercice, nommons plutôt Gerard Gallant, qui mérite sûrement de diriger une cinquième équipe de la LNH. Gallant était à la barre des Golden Knights de Vegas lors de leur ascension surprise vers la finale de la Coupe Stanley en 2018. Le natif de l’île du Prince-Édouard est généralement apprécié des hommes qu’il dirige. Autres gaillards du «old boy’s club» entre deux emplois : Dean Evason, Todd McLellan, Dave Hackstol... on en oublie sûrement. Bruce Boudreau?

Rod Brind’Amour 

Est-ce que le directeur général des Maple Leafs, Brad Treliving, est prêt à faire une sorte d’offre hostile afin de débaucher Rod Brind’Amour, actuellement aux commandes des Hurricanes de la Caroline? Attention, les Hurricanes pourraient se venger... Brind’Amour est actuellement sans contrat en vue de la prochaine saison et la pingrerie du propriétaire des «Canes», Tom Dundon, pourrait finir par faire basculer la situation même si tous les acteurs de cette histoire ont récemment insisté pour dire qu’une entente allait survenir. N’empêche, chaque homme a son prix, comme le veut le vieil adage, et les Leafs ont des moyens. Il y a fort à parier que Brind’Amour, un homme de hockey de grande qualité, pourrait avoir un impact très positif sur l’organisation.