Cinq autres dossiers estivaux pour Kent Hughes

Jean-François Chaumont
Il y a rarement une journée tranquille dans la peau d’un directeur général de la LNH. Après le repêchage et la période des joueurs autonomes, Kent Hughes a encore quelques dossiers sur son bureau.
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Voici un survol de cinq dossiers pour le DG du Canadien.
Un contrat à Alex Newhook
Acquis le 27 juin, à la veille du repêchage à Nashville, contre un choix de premier tour (31e choix) et un choix de deuxième tour (37e choix) pour l'Avalanche du Colorado, Newhook sera à la recherche d’un nouveau contrat. Joueur autonome avec compensation, Newhook se retrouve dans une situation identique à celle de Kirby Dach l’été dernier.

Dach, obtenu dans un pacte impliquant les Blackhawks de Chicago et les Islanders de New York lors du repêchage à Montréal, avait patienté jusqu’au 7 septembre avant d’écrire son nom au bas d’une nouvelle entente. Le troisième choix au total à l’encan de 2019 a paraphé un contrat de quatre ans et 14,5 millions (3,363 millions en moyenne).
Sur le strict plan des statistiques, Dach et Newhook ont des chiffres semblables à la fin de leur entente de recrue. À Chicago, Dach avait récolté 26 points (9 buts, 17 passes) en 70 matchs. Dans le cas de Newhook, il a amassé 30 points (14 buts, 16 passes) en 82 matchs l’an dernier au Colorado.
Dach avait toutefois comme pouvoir de négociation qu’il était un troisième choix au total, alors que Newhook a entendu son nom au 16e rang la même année. Utilisé au centre et à l’aile, le joueur originaire de Terre-Neuve devrait gagner un salaire inférieur à celui de Dach. Une entente entre deux et trois millions pour une période de deux ou trois ans serait plausible.
Une prolongation pour Montembeault
Samuel Montembeault a rempli le rôle de gardien numéro un l’an dernier sans ne jamais recevoir le titre officiellement. Au Championnat du monde à Riga en Lettonie, et à Tampere en Finlande, il a joué un grand rôle dans la conquête de la médaille d’or.

Montembeault n’a pas caché son désir de négocier une prolongation de contrat cet été. Hughes et Jeff Gorton lui lanceront des perches. Il gagnera encore un million en 2023-2024.
Pour s’enraciner à Montréal, le Québécois de 26 ans recherchera une augmentation considérable. Il n’a pas encore le statut d’un numéro un bien établi, mais il pourrait se comparer à des gardiens comme Stuart Skinner et Karel Vejmelka. À Edmonton, Skinner a obtenu le 19 décembre 2022 une prolongation de contrat de trois ans et 7,8 millions (2,6 millions en moyenne). Dans le cas de Vejmelka, il avait signé au mois de mars 2022 un pacte de trois ans et 8,175 millions (2,725 millions en moyenne) avec les Coyotes de l’Arizona.
Se départir d’un attaquant
Hughes n’est pas le seul DG de la LNH qui rêve de se libérer d’un ou deux mauvais contrats. Mais ce n’est pas un jeu facile. En comptant Newhook et Juraj Slafkovsky (toujours sur un contrat de recrue), le Canadien a 15 attaquants avec des ententes à un seul volet.
Le CH pourrait cacher le contrat de Rem Pitlick (1,1 million) en le retournant avec le Rocket de Laval. Christian Dvorak, opéré à un genou, pourrait également commencer la saison à l’infirmerie.
Malgré ces deux cas, il y a un attaquant ou deux de trop. Mike Hoffman (4,5 millions pour une autre saison) et Joel Armia (3,4 millions pour deux autres saisons) sont des boulets dans un contexte où le plafond salarial n’a augmenté que d’un seul million.
Trouver un remplaçant pour le «A»
Nick Suzuki a perdu l'un de ses adjoints avec l’échange de Joel Edmundson à Washington. Hughes, Gorton et Martin St-Louis n’auront pas à chercher pendant des heures pour lui trouver un successeur. David Savard, un défenseur de 32 ans, est le candidat tout désigné pour ce rôle. Savard est un bon grand frère pour les jeunes de cette équipe et il incarne parfaitement la philosophie de l’équipe, en plaçant toujours le logo avant ses propres intérêts.

Brendan Gallagher sera encore une fois l’autre adjoint au capitaine Suzuki.
Un poste pour Paul Byron
Paul Byron n’a plus de contrat. Il n’a pas encore signé ses documents pour sa retraite de la LNH. Mais il a déjà fait son deuil d’un retour miracle depuis plusieurs mois.
Toujours dans l’entourage de l’équipe, Byron a mentionné son désir de jouer un rôle au sein de l’organisation. Le CH gagnerait à engager un athlète fier et droit comme lui. Il a bûché pour atteindre la LNH, se faisant dire à plusieurs reprises qu’il était trop petit et trop frêle. Sans devenir une grande vedette, Ti-Paul a connu deux saisons de 20 buts. On l’imaginerait dans un poste au sein du département du développement des joueurs en compagnie de Rob Ramage et de Francis Bouillon.