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L'article provient de TVA Sports
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Christian Mbilli le confirme, il est prêt pour la star mondiale

La pression monte sur la légende Canelo Alvarez

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Photo portrait de Jean-Nicolas Blanchet

Jean-Nicolas Blanchet

2025-06-28T05:43:47Z
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Christian Mbilli est prêt à passer du boxeur le plus en vue au Québec au rang de légende de la boxe. Il l’a confirmé vendredi soir, au Centre Vidéotron, en passant un 23e KO à son 29e combat professionnel. Et tout ça, en 2 minutes 28 secondes.

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Il met ainsi la main sur la ceinture de championnat du monde intérimaire WBC des poids super-moyens. Rappelons qu’il ne sait pas encore c’est quoi perdre un combat.

Ceux qui sont moins familiers, vous savez comment ça peut être compliqué les ceintures, les rangs, les classements, les divisions et les classements à la boxe.

Bref, dans les faits, Mbilli confirme sa deuxième place au monde dans la catégorie des super-moyens.

Et le Français qui s’est implanté à Montréal l’a fait de façon hallucinante avec un KO brutal dès le premier round contre le Polonais Maciej Sulecki.

Sa victoire n’est pas surprenante. Mais par KO au premier round, oui ! Le Polonais était censé avoir les armes pour tenir un peu contre Mbilli. Finalement, il n’a été qu’un spectateur qui a applaudi Mbilli après son cuisant revers (ce n’est pas une blague).

Vincent Ethier
Vincent Ethier

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Si Mbilly est numéro 2 au monde dans les faits, le numéro 1, c’est le Mexicain Canelo Alvarez, une légende de la boxe, champion du monde dans quatre catégories. Il a remporté 63 de ses 67 combats.

Alvarez est une star mondiale. Il vaut environ 300 millions $ et collectionne les voitures de luxe et les motos. Il est fiancé à une ancienne miss Mexico.

Un combat de rêve

Christian Mbilli continue de fasciner l’univers de la boxe. Mais on est à des années-lumière de ce que représente la vedette mexicaine.

Un combat entre Mbilli et Alvarez deviendrait ainsi un des duels les plus marquants de l’histoire de la boxe québécoise.

Et si Mbilli en venait à le vaincre. Imaginez un instant ce que ça pourrait représenter.

Ils vont s’affronter maintenant que Mbilli a gagné, vous me direz ?

Non. C’est évidemment plus compliqué que ça la boxe.

Alvarez peut choisir son adversaire. Et on l’accuse de manœuvrer éperdument avec son équipe pour conserver son titre de champion incontesté. On lui reproche de penser d’abord au fric et non à la boxe. Qu’il n’est pas trop intéressé à affronter Mbilli, qui éclate tout sur son passage.

Vincent Ethier
Vincent Ethier

Entretemps, Alvarez affrontera une autre légende, l’Américain Terrence Crawford, au stade des Raiders à Vegas, le 13 septembre. Ce dernier a décidé de monter de catégorie de poids pour se colmater à Canelo.

Si ce dernier l’emporte, ce sera difficile de ne pas accepter l’invitation d’Eye of the Tiger et le clan Mbilli qui n’a plus rien à prouver pour se frotter au Mexicain.

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Mbilli n'embarque pas

Mais Christian Mbilli refuse de se lancer dans une guerre de mots. Son promoteur, Camille Estephan n’hésite pas à se gâter, mais pas son boxeur. Je lui ai demandé pourquoi après sa victoire de vendredi soir.

« Parce que, tout simplement, j’ai bien beau en parler, ça ne changera rien du tout », a-t-il répondu.

« C’est un pouvoir que je n’ai pas. Si je pouvais claquer des doigts et rencontrer Canelo demain, je l’aurais fait. Mais il y a d’autres paramètres. Tu auras beau parler, mais ça ne sert à rien (...) J’arrête de parler et j’agis sur le ring », a poursuivi Mbilli.

C’est vrai qu’il venait d’agir d’une pas pire façon.

« Je suis champion du monde aujourd’hui, mais pour moi, je reste encore numéro 2. Tout le monde sait que le numéro 1, c’est Canelo. Mais dans tous les cas, avec ou sans lui, je serai numéro 1 à court ou à moyen terme » a rajouté Mbilli durant son point de presse, lorsque talonné sur les invitations au clan Alvarez.

« On veut être numéro 1, mais on est bloqué par le numéro un », de dire le boxeur qui semble résigné à accepter la dimension politique de la boxe, en attendant un rendez-vous avec le champion du monde incontesté.

La maudite politique

Son promoteur Estephan a clairement passé l’étape de mettre de l’huile sur le feu. Il en parle ouvertement de cette fameuse politique.

« Tout ça est politique. Ils (le clan Canelo Alvarez) peuvent courir, mais ils ne peuvent pas se cacher. Ce gars-là (Mbilli) est champion mondial. Le reste, c’est de la politique. On va joueur le jeu. On va faire ce qu’on a à faire. Mais les fans demandent Mbilli contre Canelo », a lancé le patron d’Eye of the Tiger, qui a reçu beaucoup d’éloges, vendredi soir, d’avoir fait de la ville de Québec la maison de la boxe francophone.

Et Québec, c'est sa place. Son clan a été clair. C'est ici que ça se passe, au moins une fois par année. Et surtout s'il avait à défendre un titre de champion de monde incontesté. Admettons, si Canelo voulait prendre un revanche un jour... Imaginez le spectacle au Centre Vidéotron. 

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