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L'article provient de TVA Sports
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Christian Mbilli attend patiemment sa chance

Christian Mbilli a remporté sa 25e victoire en passant le K.-O. à Demond Nicholson le 8 septembre à Gatineau.
Christian Mbilli a remporté sa 25e victoire en passant le K.-O. à Demond Nicholson le 8 septembre à Gatineau. Courtoise Eye of the Tiger/Vincent Ethier
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Photo portrait de Dave Lévesque

Dave Lévesque

2023-09-14T19:42:25Z
2023-09-14T20:01:17Z
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Christian Mbilli présente une fiche parfaite de 25 victoires en autant de combats et pourtant, il attend toujours d’avoir une chance de disputer un combat du monde. 

Mbilli est parmi les favoris dans tous les classements. Mercredi, on apprenait qu’il était le troisième aspirant de Ring TV. Il est 6e dans le WBO, 4e dans l’IBF, 2e dans la WBA et 1er du WBC. Mais il attend calmement.

«Mon équipe fait un formidable travail pour essayer de me classer dans toutes les fédérations qui soit.

«Nous mettons tous les moyens possibles pour aller chercher ce combat de championnat du monde.»

Le mur Canelo

Si Mbilli doit se montrer patient, c’est que le numéro un de tous les classements, le Mexicain Canelo Alvarez, n’est pas pressé de remettre ses ceintures en jeu chez les super-mi-moyens (168 lbs).

«Ça fait partie du business de la boxe, avance Mbilli. Il y a le côté sportif, le côté politique et le business avec la télé et tout ce qui va avec.

«Canelo choisit un peu les combats qui vont faire parler de lui et qui vont attirer le monde. Je ne sais pas si ce sont des combats faciles, mais ils sont mieux pour son portefeuille.»

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En attendant, Mbilli continue de foncer tête baissée. C’est ainsi qu’il a défait l’Américain Demond Nicholson par K.-O. au 4e round au Casino du Lac-Leamy la semaine dernière.

Christian Mbilli aimerait progresser un peu plus rapidement dans une catégorie engluée par Canelo Alvarez qui choisit un peu trop méticuleusement ses adversaires.
Christian Mbilli aimerait progresser un peu plus rapidement dans une catégorie engluée par Canelo Alvarez qui choisit un peu trop méticuleusement ses adversaires. Courtoise Eye of the Tiger/Vincent Ethier

En retard

Ça pourrait sembler être un combat juste pour garder la forme, mais Mbilli balaie rapidement cet avis du revers de la main.

«À mon niveau, il n’y a pas plus vraiment de combats de rodage ou faciles qu’on peut prendre à la légère. Tous mes combats, je dois les gagner de façon spectaculaire de façon à envoyer un message à la catégorie où il y a un champion qui fait un peu ce qu’il veut avec ses ceintures.»

Alors il ronge son frein en s’attelant à la tâche même s’il avoue qu’il commence à en avoir assez d’attendre après Alvarez.

«Je vous mentirais si je vous disais que je ne suis pas frustré parce que je ne suis pas entièrement en contrôle de ma destinée. Il y a une frustration de voir que la catégorie est bloquée.

«Je suis un peu en retard sur mes objectifs. J’ai 28 ans, il faut que ça avance, je veux faire mon argent et je pense à mon avenir. Il y a de la frustration, mais je prends mon mal en patience et ce qui devra arriver arrivera.»

Face à Baz

En attendant un hypothétique rendez-vous avec Canelo Alvarez, Mbilli n’aime pas envisager une autre éventualité.

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Son collègue d’Eye of the Tiger, Erik Bazinyan fait lui aussi partie des principaux aspirants des grandes organisations de boxe. Est-ce qu’on pourrait les forcer à s’affronter? Mbilli préfère ne pas y penser.

«Honnêtement, tant que la situation ne se présente pas, je n’y pense pas trop. On a la même équipe d’entraîneurs et le même promoteur, faire ce combat serait très compliqué.

«Il y a d’autres moyens pour progresser, mais s’il faut passer par Erik pour devenir champion du monde, ça risque d’être compliqué. Nous entraîneurs ne peuvent pas se diviser en deux et conseiller l’un et l’autre.»

Bientôt Canadien

Après son combat de la semaine dernière, Mbilli s’accorde une pause d’un mois pendant lequel il va moins au gymnase et il en profite pour visiter le Québec avec des détours à Tremblant et Québec.

Il révèle du même coup qu’il est en pleine révision de l’histoire du Canada puisqu’il s’apprête à passer le test pour obtenir la citoyenneté canadienne, lui qui est arrivé en 2017.

«Je ne regrette pas du tout d’être venu au Québec. Je m’apprête à être Canadien, c’est une question de semaine ou de mois. 

«Les gens sont gentils, je me suis attaché. Au début, je ne me voyais pas rester au Canada toute à vie, mais de plus en plus, je me vois rester ici.

Je veux pouvoir participer à la vie politique et avoir plus de droits en tant que Canadien.»

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