Christian Bégin: De retour sur scène avec ses amis

Alternant entre les tournages de la 18^e saison de Curieux Bégin et les répétitions de la pièce Flambant nue, Christian Bégin se confie sur ses projets et sa vie personnelle.

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Membre de la troupe de théâtre Les Éternels Pigistes depuis près de 30 ans, Christian Bégin se réjouit de retrouver cet été ses vieux amis Isabelle Vincent, Marie Charlebois et Pier Paquette, dans la pièce à sketches Flambant nue, signée par Pierre-Michel Tremblay. À noter que le point de départ de cette création est la question universelle: quelle est notre place dans l’univers? «Ce retour au théâtre me rend très joyeux. Au départ, je n’étais plus certain de vouloir remonter sur scène, car ça me faisait plus stresser qu’autre chose. Toutefois, le fait de revenir sur les planches aux côtés de mes vieux amis, avec qui je forme Les Éternels Pigistes, me procure une très grande joie. Après 30 ans de complicité, nous avons encore plus de facilité à jouer ensemble. Sur scène, on est capables d’être aussi sérieux que niaiseux.»

Une expérience éclatée

C’est ainsi que l’acteur revient sur scène dans une pièce pour la première fois en six ans. «Dans Flambant nue, on parle de notre place dans l’univers avec sérieux, humour et ironie. L’auteur Pierre-Michel Tremblay nous connaît depuis tellement longtemps, que tous les rôles sont personnalisés en fonction de ceux qui les interprètent. De plus, nous avons la chance inouïe de travailler sur ce beau projet avec le jeune metteur en scène Cédrik Lapratte-Roy. Il est bienveillant, précis et rigoureux dans son travail. On n’aurait pas pu demander mieux!»

Un bel équilibre

Par ailleurs, Christian Bégin jongle à merveille entre les tournages de la prochaine saison de Curieux Bégin et les répétitions de théâtre. «Ces dernières années, nous ne tournons que 12 épisodes de Curieux Bégin par année, comparativement à 24 auparavant. Pour la 18^e saison, qui sera diffusée cet automne à Télé-Québec, je m’envolerai en septembre en direction du Chili, afin d’y tourner deux épisodes qui complèteront la saison.»

Marqué à vie par Curieux Bégin

Dix-huit ans après avoir enregistré en 2007 le tout premier épisode de Curieux Bégin, l’artiste se dit extrêmement reconnaissant d’être toujours à la tête de cette émission, qui ne fait que se bonifier avec les années. «C’est fou de voir cette émission tenir la route avec autant de plaisir et des cotes d’écoute toujours plus élevées. Dans le contexte actuel, où les gens sont anxieux et angoissés, je crois que Curieux Bégin fait du bien.»

Ce projet a aussi eu un impact important sur la vie de l’animateur. «Cette émission a tout changé dans ma vie! Si j’ai acheté une maison à Kamouraska, c’est parce que je suis tombé en amour avec cette région dans le cadre des tournages de Curieux Bégin. De plus, au début de ce projet, je vivais une période d’errance sur le plan affectif, alors qu’aujourd’hui j’ai trouvé l’amour. Aussi longtemps que Télé-Québec voudra donner vie à Curieux Bégin, je serai au rendez-vous. Il serait bien indécent de ma part de dire que je suis tanné de gagner ma vie à manger, boire et voyager!»

Des projets en attente

Pour l’instant, l’animateur est dans l’attente de savoir si ses émissions reviendront en 2026, sur les ondes de Télé-Québec. «La neuvième saison de Y’a du monde à messe est actuellement diffusée les vendredis à 21 h, à Télé-Québec. Il ne me reste qu’une émission spéciale de Noël à tourner en novembre. Pour la suite, j’ignore si Y’a du monde à messe, La Grande messe et Curieux Bégin seront de retour l’an prochain. C’est très dur pour tout le monde dans le milieu de la télévision en ce moment. On ne sait pas trop ce qui va se passer. Pour ma part, je me prépare déjà à l’éventuelle fin de mes émissions.»

Du nouveau à l’horizon

Christian Bégin ne cache d’ailleurs pas avoir plusieurs projets en développement. «Je travaille sur deux projets de fiction, que je compte proposer bientôt à des producteurs. Je développe aussi un nouveau magazine. Une chose est certaine, si mes émissions ne reviennent pas, je ne prendrai pas ma retraite tout de suite», déclare l’artiste de 62 ans.

Un acteur occupé

Au niveau du jeu, en dehors des représentations de Flambant nue, Christian Bégin continue de tenir des rôles occasionnellement à la télévision. Rappelons que ces dernières années, on a pu voir l’acteur jouer dans les séries Indéfendable et La candidate. «On peut me suivre en ce moment dans la série L’Appel, qui est disponible sur illico+. J’y incarne Georges Duval, le chef de l’escouade Carcajou. J’ai eu beaucoup de plaisir à tourner sur cette série avec Patrice Robitaille et Julie Perreault à la réalisation. Je peux déjà annoncer qu’on me reverra comme comédien dans une autre série, qui n’a toutefois pas encore été annoncée.»

Des projets d’affaires qui prennent fin

En dehors de son métier d’acteur, Christian Bégin a lancé il y a quelques années différents produits alimentaires en épicerie. «Tout ce qui reste actuellement de mes aventures entrepreneuriales est mon Curieux café, qui est toujours en vente dans certaines épiceries spécialisées. Je n’ai plus de vins ni d’autres produits sur le marché. De plus, en avril dernier, je passais le flambeau à ma partenaire Marie-Fleur Saint-Pierre, avec qui je possédais depuis quatre ans l’épicerie fine Le Jardin du Bedeau, à Kamouraska. L’endroit se nomme désormais Supérette chez Marie. C’était une source de déception pour moi de ne pas être là aussi souvent que je le voulais. De plus, Marie-Fleur était mûre pour reprendre ce projet. Elle connaît d’ailleurs un beau succès dans la région avec son restaurant Hôtel Victoria. Pour ma part, lorsque je retourne à Kamouraska, c’est vraiment juste pour me reposer et prendre soin de mon jardin.»

Deux ans de mariage

Sur le plan personnel, Christian Bégin file toujours le parfait amour aux côtés de son épouse, la comédienne Marie-Ève Perron. «En juin dernier, nous avons marqué nos trois ans de couple. Le 13 août, nous célébrerons nos deux ans de mariage. Nous avons pris des vacances ensemble récemment, mais pour les prochains mois, Marie-Ève sera très occupée. Elle travaille actuellement comme coscénariste, avec Anick Lemay, sur la série Le gouffre lumineux, à venir à Radio-Canada. Il s’agit d’une grosse série dans laquelle elle tiendra le premier rôle. Il faut dire que dans notre couple, nous ne courons pas après les projets communs. On vit déjà ensemble et on apprécie le fait qu’on ait chacun notre jardin dans lequel on s’amuse. Marie-Ève demeure cependant la première lectrice des projets de fiction sur lesquels je travaille.»

Une voix affaiblie

Du côté de la santé, après s’être fait retirer d’urgence, en mars 2023, une tumeur au cerveau, Christian Bégin déclare ne garder presque aucune séquelle de cette opération. «Je suis en pleine forme! Depuis cette opération, je n'ai qu’une seule séquelle: ma voix se fatigue rapidement. On ne comprend pas pourquoi. Je dois donc composer avec le fait que ma voix est plus fragile qu’avant. Ça ne m’empêche toutefois pas de jouer au théâtre et d’animer à la télévision», confie-t-il en terminant.

Les Éternels Pigistes reprennent du service

Après quelques années d'absence, la troupe Les Éternels Pigistes reprend du service avec la pièce Flambant Nue. Rencontre avec les membres de ce groupe composé d'amis de longue date.

Isabelle Vincent

Entre la scène et la maîtrise

En tant que membre fondateur de la troupe Les Éternels Pigistes, la comédienne Isabelle Vincent se réjouit de retrouver ses amis sur scène, pour la première fois depuis 2018. «Après près de 30 ans d’existence, Flambant nue est la huitième création de notre troupe. Marie Charlebois, Pier Paquette, Christian Bégin et moi, on s’est connus lors de nos études en théâtre, au début des années 1980. Lorsque nous avons fondé Les Éternels Pigistes, l’acteur Patrice Coquereau faisait aussi partie du groupe. Ce n’est plus le cas aujourd’hui.» Sur scène, les quatre amis se penchent sur différentes questions philosophiques, avec un humour grinçant. «Flambant nue est une comédie à sketches à la fois burlesque et sublime, écrite par l’auteur Pierre-Michel Tremblay. C’est une pièce actuelle qui s’adresse à tout le monde.»

Par ailleurs, l’actrice poursuit actuellement une maîtrise en théâtre à l’UQAM. «Ce retour aux études me nourrit vraiment. J’entrerai en écriture en janvier prochain. D’ici là, j’espère bien décrocher de nouveaux rôles à la télévision.»

Pier Paquette

De beaux projets

De son côté, Pier Paquette a toujours autant de plaisir à retrouver ses amis dans un nouveau projet. «Tous les projets des Éternels Pigistes sont à la fois drôles et intelligents. J’éprouve toujours un malin plaisir à jouer avec mes amis. Même après 30 ans, on arrive encore à se surprendre.» 

Par ailleurs, l’acteur nous confirme qu’on le retrouvera à la télévision cet automne dans la troisième et dernière saison de la série Avant le crash, à compter du lundi 8 septembre, à 21 h, à Radio-Canada. «Je vais y reprendre mon rôle de Michel Taschereau, qui est le patron des personnages centraux. Une fois de plus, les auteurs Kim Lévesque Lizotte et Éric Bruneau ont fait un travail exceptionnel. De plus, on peut me suivre sur illico+ dans le thriller psychologique Le dernier des monstres, dans lequel je prête mes traits à un prêtre maléfique.»

Marie Charlebois

La Martinique à l’horizon

Pour sa part, Marie-Charlebois se dit privilégiée de donner la réplique à des complices et amis qu’elle connaît depuis 1982. «On s’aime, et il y a beaucoup de respect entre nous. À part Flambant nue, je travaille actuellement en collaboration avec une actrice martiniquaise sur la mise en scène d’une pièce qui verra le jour en 2026. Je compte d’ailleurs m’envoler pour la Martinique en janvier prochain.»

Cédrik Lapratte-Roy

Une jeune recrue

En tant que metteur en scène de Flambant nue, Cédrik Lapratte-Roy est très heureux d’avoir la chance de diriger sur scène quatre acteurs d’expérience. «J’ai ma propre compagnie de théâtre qui se nomme La moindre des choses. Je suis aussi directeur artistique et comédien dans la vie. C’est Isabelle Vincent qui a vu l’an dernier un spectacle que j’avais monté qui m’a invité à me joindre aux Éternels Pigistes. On m’a accueilli à bras ouverts dans cette troupe comme si j’avais toujours fait partie de la gang. C’est un pur bonheur de travailler avec eux sur un projet aussi stimulant!»